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Rudy Duquet, l’ex-champion du monde méconnu

Méconnu du grand public, Rudy Duquet n’a pas besoin de présentation dans le monde des arts martiaux québécois. Propriétaire d’une école portant son nom, le champion du monde de karaté en 2000 prend plaisir à enseigner à monsieur et madame Tout-le-monde.

Rudy Duquet a commencé le taekwondo à 10 ans.

Photo TC Media – Charles Lalande

Dès l’âge de 4 ans et demi, son père Eddy l’initie au taekwondo. Il débute son apprentissage au Lac-Saint-Charles, puis à Charlesbourg sous l’œil averti de Marcel Marois, avant de transférer à Stoneham.

Son talent ne fait nul doute : à 10 ans, il est déjà ceinture noire. Il remporte des titres provinciaux et canadiens. Malgré les succès, pour diverses raisons qu’il préfère taire, son père lui recommande de changer de discipline et d’opter pour le karaté.

Marc Asselin, de la Fédération Yoseikan Karaté‐Do, a joué un grand rôle dans son développement, aidant le jeune karatéka à se distinguer rapidement. Au cours de sa carrière, il a cumulé une panoplie de trophées et de médailles. En 2000, à Vienne, en Autriche, il est sacré champion du monde de la Fédération mondiale de karaté (WKF).

Au fil des ans, il ajoute d’autres cordes à son arc : kick-boxing, maniement d’armes, l’iaidō, jiu-jitsu, arts martiaux mixtes : «Pour élargir son bagage, il ne faut pas se concentrer sur une seule chose. Il faut ouvrir ses horizons. C’est ce qui m’a incité à apprendre plusieurs disciplines», de dire le natif de Lac-Saint-Charles et résident de Beauport.

Apprendre, se perfectionner et partir à l’aventure, voilà trois choses qu’il adore faire. Rudy Duquet s’est rendu quelques fois au Japon, à Okinawa, communément appelée la ville-mère du karaté. Pour s’y rendre, le processus est long, mais le jeu en vaut la chandelle. Ces moments au pays du soleil levant se sont avérés très formateurs pour l’homme aujourd’hui âgé de 38 ans.

Il aime parler de ses succès, mais préfère mettre l’accent sur ses élèves.

Photo TC Media – Charles Lalande

La gratification de l’enseignement

Au fil des ans, l’athlète délaisse petit à petit le volet compétition, mais il continue d’enseigner, comme il le fait depuis l’adolescence. Propriétaire de l’école Karaté Charlesbourg Rudy Duquet qu’il a fondé en 2009, le résident de Beauport trouve énormément de gratification en enseignant à de jeunes talents locaux.

Entouré d’une «bonne équipe d’entraîneurs», Rudy Duquet offre une multitude de cours à ses centaines de clients : kick-boxing, karaté pour tous les âges et tous les niveaux et du kobudo, soit le maniement d’armes japonais. Pour répondre à la demande, il ne cesse d’agrandir ses locaux.

Est-il en train de former le prochain (ou la prochaine) Rudy Duquet? «Oui, ils sont vraiment bons. Quelques-uns accumulent les victoires, dit-il en pointant fièrement les trophées remportés par ses poulains au cours de la dernière année. En 2018, je vais essayer d’en amener cinq au championnat du monde.»

Les cinq jeunes talents dont il parle, ce sont Marina et Amy Lavoie, deux sœurs de l’Île d’Orléans, Véronick Bergeron, Jacob Moreira-Tremblay et Charles-Antoine Lavoie.

Au-delà des trophées et du monde de vie sain et actif, la pratique des arts martiaux s’avère être une très belle école de vie, estime-t-il : «Nous leur enseignons les mêmes valeurs que leurs parents à la maison, c’est-à-dire le respect, l’écoute et la discipline. Des notions essentielles pour le futur.»

En terminant, Rudy Duquet invite la population à sa journée portes ouvertes le dimanche 27 août prochain au 5320 1re Avenue. Son personnel sera présent pour répondre aux questions, donner des démonstrations et offrir des rabais sur les cours pour la prochaine saison.

L’homme de 38 ans a eu la chance de voyager au Japon pour parfaire ses connaissances.

Photo TC Media – Charles Lalande

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