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«Ça ne vaut plus la peine de mettre ma sécurité en danger»

Les événements des dernières semaines ont plongé Éric Martel-Bahoeli dans une profonde réflexion quant à son avenir dans le ring. Le boxeur a finalement choisi d’accrocher ses gants.

Éric Martel-Bahoeli a soulagé sa mère et sa copine en accrochant ses gants pour de bon.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

«Ça ne vaut plus la peine de mettre ma sécurité en danger, outre amasser de petits montants. Il était temps de tirer la plogue et de consacrer mes énergies à d’autres projets», a lancé l’homme de 35 ans, qui a cumulé un dossier de 11-7-1 chez les pros.

Le 28 mai, Éric Martel-Bahoeli apprenait que son grand ami et partenaire d’entraînement, David Whittom était dans le coma après avoir subi un K.-O. percutant.

Dimanche, le boxeur Tim Hague est décédé des suites de son combat de vendredi face à Adam Braidwood. Ce même Braidwood, un puissant cogneur de 6’4 et 250 lbs, avait envoyé Martel-Bahoeli au tapis le 24 février dernier.

Le 24 février aura été la dernière marche de «Baho» vers le ring.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Après sa dernière défaite, il avait annoncé sa retraite, pour ensuite ouvrir la porte à un dernier combat, en Côte-d’Ivoire, au pays d’origine du paternel. Le gala aura toujours lieu au mois de décembre, mais Martel-Bahoeli agira à titre de promoteur.

Une décision qui a rempli deux femmes très heureuses et soulagées. Récemment, sa mère avait envoyé un message texte à la copine de l’ancien pugiliste, disant qu’elle comptait sur celle-ci pour s’assurer qu’il ne remette plus les gants.

Ne lui parlez pas des méfaits de la boxe. Tous les pugilistes qui montent dans le ring en sont bien conscients. Parlez-lui plutôt des bienfaits du noble art. Il va les énumérer en un temps record : «Mon sport m’a construit comme il m’a détruit. J’ai vécu tellement de bons moments. La boxe m’a donné une deuxième famille, de mieux me connaître, de voyager partout dans le monde, une discipline et une confiance en moi.»

De tout cœur avec Braidwood

Adam Braidwood et Éric Martel-Bahoeli, quelques jours avant leur affrontement du 24 février.

(Photo TC Media – Archives)

Lundi soir, Adam Braidwood a livré une poignante entrevue au réseau de télévision anglophone CTV News Channel. Émotif, le principal intéressé a répondu à ses détracteurs, qui lui ont reproché de célébrer alors que son rival était dans un piteux état.

Depuis leur combat, Martel-Bahoeli et Braidwood ont développé une amitié. Ils communiquent quelques fois par semaine. Depuis les tristes événements, ils ont échangé des messages sur une base quotidienne.

«Je suis de tout cœur avec lui. Malgré son passé carcéral, ce gars-là est une excellente personne. Il est en véritable rédemption présentement. Il vit des moments difficiles, je crois qu’il aura besoin d’aide, mais je suis certain qu’il va pouvoir se battre.»

«Les commissions doivent être plus sévères»

Au Québec, la Régie des alcools, des courses et des jeux encadrent les sports de combat. Les autres provinces du Canada sont beaucoup plus souples. C’est pour cette raison que David Whittom avait choisi de se battre au Nouveau-Brunswick. Il n’avait plus le droit de se battre au Québec. L’Alberta ne compte même pas de commission athlétique provinciale.

«Oui, l’arbitre aurait dû arrêter le combat avant. On a vu rapidement que Tim n’avait aucune chance de s’en sortir face à Adam. Dans le feu de l’action, un boxeur va toujours vouloir continuer. Les commissions des autres provinces devront mettre leurs culottes et être plus sévères.»

Éric Martel-Bahoeli (Photo TC Media – Viviane Asselin)

Québec Hebdo

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