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Lewis Irving: à cheval sur deux skis

SKI ACROBATIQUE. Cette saison, Lewis Irving a un ski sur le circuit Nor-Am, et l’autre sur le circuit de la Coupe du monde. Lorsqu’on est skieur acrobatique, c’est probablement le genre de gymnastique auquel on est rompu. Toujours est-il que l’athlète de 20 ans se sert de cette année de transition comme rampe de lancement vers le sommet de l’élite sportive en sauts.

Déjà, ses quatre performances en Coupe du monde depuis décembre en font un athlète canadien à surveiller. Son compatriote et vétéran Olivier Rochon en témoignait au lendemain de l’épreuve de sauts à Deer Valley; à Sportcom, il confiait que du haut de sa huitième place à la petite finale, Lewis Irving «impressionne déjà beaucoup de monde. Personne ne le connaissait et certains compétiteurs se disent maintenant que ce n’est pas n’importe qui.»

Celui qui a raté la grande finale par deux rangs reçoit le compliment avec le sourire dans la voix. Il confirme: «Je pense que je me suis assez démarqué. J’ai montré que j’étais de bon calibre, et que je vais l’être encore plus l’année prochaine.» Les athlètes du circuit de la Coupe du monde n’ont qu’à bien se tenir: avec deux top 12 au monde au compteur, le sauteur de Charlesbourg a scellé sa place parmi eux à compter de la prochaine saison.

Certes, Lewis Irving a encore des croûtes à manger pour gravir la grande marche qui sépare le Nor-Am de la Coupe du monde. Il doit travailler à augmenter le degré de difficulté de ses sauts et à parfaire ses départs, «pour être le plus constant possible à chaque coup». Mais, du côté de la colonne des forces, ce grand gaillard a l’avantage de ses quelque 6 pieds: «Ma grandeur m’aide à me relever, à avoir une ligne de corps droite et à atterrir bien.»

Un passé garant de l’avenir

Son passé de trampoliniste et de skieur alpin n’est pas non plus pour lui nuire. «J’ai appris à marcher et j’avais déjà mes skis; mon père m’a montré dès mon plus jeune âge», dira Lewis Irving à propos de celui qui l’a précédé sur le circuit de la Coupe du monde, mais en ski alpin; malentendant, il participait au volet paralympique.

À 14 ans, l’adolescent décide de combiner trampoline et ski alpin, faisant dès lors le saut en ski acrobatique. Six ans plus tard, celui qui s’entraîne à Lac-Beauport en est à sa deuxième année au sein de l’équipe nationale de développement, avec, en poche, un premier rang au classement du Nor-Am en 2015. Espère-t-il d’ailleurs récidiver cette saison? «Pas nécessairement… Je n’ai fait que quatre compétitions sur huit cette année, puisque j’étais en Coupe du monde. C’est sûr que ce serait le fun, c’est toujours ça le but, être premier, mais j’y vais vraiment plus pour travailler mes bases pour l’année prochaine», conclut l’athlète.

Performances de la saison en Coupe du monde

– Pékin (I): 7e

– Pékin (II): 11e

– Deer Valley (I): 4e

– Deer Valley (II): 8e

Québec Hebdo

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