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Color Me Rad ou se salir pour le plaisir

Ils étaient quelque 9000 à prendre le départ dans leurs vêtements d’un blanc étincelant. Cinq kilomètres plus tard, ils ont franchi la ligne d’arrivée barbouillés de rose, de mauve, de jaune, d’orange, de bleu et de vert. La colorée course Color Me Rad avait lieu samedi dernier au Village Vacances Valcartier. Voici, agrémenté de photo, un résumé de l’expérience de quelques participantes qui ont été se salir pour le plaisir… et pour amasser des fonds pour la Société de leucémie et lymphome du Canada.

Valérie Tremblay, un virage santé

Valérie Tremblay a décidé de se mettre à l’exercice physique. Color Me Rad était sa première course officielle après plusieurs mois d’entraînement difficiles. «Ma plus grande motivation, c’est mon garçon Alexis. C’est avant tout pour lui que j’ai le désir de me mettre en forme. Quand j’ai commencé à courir, j’ai trouvé ça vraiment très difficile. J’avais envie de pleurer en m’entraînant et même des fois j’en avais des nausées», raconte la Boischateloise. «Le Color Me Rad, c’était une occasion de me prouver que je suis capable de me pousser pour une bonne cause. C’est le début de ma « nouvelle vie active ». Et j’ai adoré mon expérience: j’étais si fière de moi!», poursuit la jeune femme.

Lise Couillard, courir pour la cause

Une fillette dans l’entourage de Lise Couillard s’est vue diagnostiquer une leucémie cet hiver, un drame qui a touché la maman de deux enfants de Beauport. Pour faire sa part pour la cause, elle a décidé de s’inscrire à la course, entraînant avec elle plusieurs personnes. «Je me suis d’abord inscrite à cette course puisqu’elle soutenait la société de leucémie et lymphome du Canada parce qu’une jeune fille de 8 ans de mon entourage est atteinte de leucémie. Il s’agissait pour moi d’une façon de lui démontrer mon soutien et mon admiration dans son dur combat contre la maladie. À chaque pas, j’avais une pensée pour elle et sa famille et j’ai couru avec tout mon cœur. De plus, j’ai eu beaucoup de plaisir à participer à Color Me Rad et j’ai adoré mon expérience. À refaire assurément l’an prochain!», indique-t-elle.

Tanja Schiemann, en charge du look

Color Me Rad n’est pas une course comme les autres. Si les souliers de course ont toujours leur place, s’y ajoutent des accessoires qu’on croise plus rarement dans les compétitions plus standard. Tanja Schiemann a d’abord décidé de s’inscrire pour la soutenir cause. Puis elle a réalisé qu’il lui faudrait bien s’entraîner un peu. «Je me suis dit « Oh my God! À quoi j’ai pensé! ». Je n’ai jamais couru et pire, je déteste ça! Je me suis trouvé un programme sur Internet afin d’arriver à courir 5 km en huit semaines, le délai que j’avais. Je devais m’entraîner cinq ou six fois par semaine. Finalement, j’ai dû m’entraîner cinq fois en tout. En revanche, j’ai trouvé et commandé de beaux tutus pour toute l’équipe, alors ma préparation physique était peut-être nulle mais ma préparation esthétique était quand même pas mal», rigole la Charlesbourgeoise. Malgré tout, elle assure avoir adoré son expérience. «Chacun y va à son rythme, sans pression ni orgueil mal placé. De la couleur et de la bonne humeur, rien de mieux. J’ai hâte que mes filles soient plus grandes pour le faire avec elles, mais pour l’instant je vais essayer de convaincre mon chum de tenter l’expérience l’année prochaine.»

Pénélope Robitaille, le plaisir d’aider les enfants malades

Après avoir participé à Leucan en 2010, Pénélope Robitaille s’est fait la promesse d’aider les enfants malades à chaque occasion. «J’ai décidé de faire la course parce que je me sens choyée d’avoir deux belles princesses en santé. C’était complètement malade! Je m’étais fixé l’objectif de le faire en 1h et je l’ai fait en 42 minutes top chrono! L’adrénaline était au rendez-vous ainsi que toutes les couleurs pastel! Parfait pour aller avec nos superbes tutus! Que de plaisir!», résume-t-elle.

Isabelle Cayer, inspirée par la couleur

À 30 ans, Isabelle Cayer a réalisé qu’elle aurait besoin de plus que des cours de danse pour garder la forme. Elle voulait aussi faire bouger son chien: la course était pour elle. Ce sont les photos d’éditions antérieures de Color Me Rad qui ont inspiré la graphiste qu’elle est. «Ces photos m’ont interpelée! J’ai trouvé le concept tellement génial. Je souhaitais vraiment faire cette course. Finalement, j’ai retrouvé exactement ce que je cherchais. Une course relaxe, dans une ambiance festive, à travers un décor vraiment agréable. Tout le monde court le sourire aux lèvres, c’est génial. À notre âge, on ne se permet pas souvent de se salir et je m’en suis donné à coeur joie avec beaucoup de plaisir!», résume la résidente de Sainte-Catherine de la Jacques-Cartier.

Retour sur l’événement

Pour Isabelle Cayer, l’aspect caritatif représentait un avantage supplémentaire. Toutefois, elle se questionne. «Je sais que les « courses de couleurs » sont de plus en plus nombreuses et qu’il y a eu certaines controverses par rapport au fait que l’argent ne s’en va pas toujours aux causes désignées. J’espère que ce ne sera pas le cas pour notre course.»

Impossible de lui donner une réponse pour le moment puisqu’Antoine Querry de l’organisation de Color Me Rad a indiqué que la somme des fonds amassés ne serait pas connue avant deux semaines.

On ne sait pas non plus si la course sera présentée à nouveau l’an prochain sur le site du Village Vacance Valcartier. Ginette Robert, vice-présidente ventes et marketing, a fait savoir que son groupe allait «prendre le temps de décanter tout cela et finaliser le nettoyage du site avant de prendre une décision en ce qui concerne une seconde édition».

Groupe Québec Hebdo

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