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Pierre l’Olympien, le père de l’autre Harvey

Pierre Harvey est reconnu comme le père d’Alex. Il est encore un grand sportif, un amateur de plein air, un père de famille et tout comme son fils, un Olympien.

Pierre Harvey aux Jeux olympiques d’hiver de Calgary, en 1988

(Photo – La Presse canadienne)

Le sexagénaire a participé à quatre Jeux olympiques entre 1976 et 1988. Il a été cycliste à Montréal et à Los Angeles, puis fondeur à Sarajevo et à Calgary. Cette dernière expérience olympique lui a laissé un goût amer, mais, pas en raison de ses résultats. « Le blood doping était très populaire à l’époque, ça visait à augmenter la teneur en globule rouge aux athlètes pour améliorer leurs performances avec ce surplus de sang. »

Il était frustré et ne désirait plus retourner en Europe. Il voulait arrêter. Le sportif désirait terminer sa carrière sur une note positive. Quelques semaines après Calgary, M. Harvey a remporté deux coupes du monde de suite, une en Suède et l’autre en Norvège. « J’ai battu tous les fondeurs qui étaient devant moi à Calgary », dit-il fièrement.

L’année de sa retraite était celle de la naissance de son premier enfant, celui qui allait suivre ses pas. Très tôt, Pierre initiait son fils aux rudiments du ski de fond et du vélo. « Alors qu’il était encore très jeune, Alex m’a dit que s’il désirait aller aux Olympiques et qu’il devait se concentrer sur un seul sport. Il a choisi celui d’hiver. »

Pierre Harvey dans le confort de sa résidence de Saint-Ferréol-les-Neiges, avec un panorama sur la nature et le Mont-Sainte-Anne.

Photo TC Media – Geoffré Samson

Pierre n’a jamais voulu être entraîneur, il dit qu’il est un athlète. D’ailleurs, le père ne voulait pas faire d’ombre à son fils. « Je n’étais pas à côté de lui lors de ses entraînements. Je ne me mêle pas de rien et je laisse ça aux autres. »

Le paternel

Père de trois enfants, il a toujours voulu les laisser faire leurs choix et ne jamais pousser d’un côté ou de l’autre. Ses deux filles se réalisent dans des domaines professionnels. « On a toujours prôné l’école, Laurence est maintenant dans la Gendarmerie Royale du Canada et Sophie est une professionnelle en comptabilité. Il reste six cours pour l’obtention du baccalauréat en droit d’Alex », dit Pierre en ajoutant qu’il ne croit pas que son fils serait aussi bon s’il se concentrait seulement au ski.

Bien qu’il converse avec ses enfants régulièrement, Pierre dit qu’il en apprend plus sur la carrière de son fils dans les différents médias. « Je lui parle une fois par semaine et on aborde d’autres sujets que la compétition, je ne veux pas le déranger. Je ne veux pas jouer au gérant d’estrade. Je lui parle plutôt que j’ai déneigé son toit. » En 2017, il apprenait dans un quotidien de Québec qu’Alex et sa conjointe attendaient un enfant (…) Une situation rapidement démentie par les principaux intéressés.

Célébration d’Alex Harvey.

Photo TC Media – Charles Lalande

Le citoyen

M. Harvey habite Saint-Ferréol-les-Neiges depuis trois décennies et dit que la moitié des gens le reconnaissent comme le père d’Alex et l’autre moitié comme athlète.

« Ça fait déjà 30 ans et les gens me reconnaissent encore. Ça me surprend que ça reste si longtemps. Certaines personnes me prennent pour Gaétan Boucher, Louis Garneau et même Pierre Lavoie. »

Derniers Jeux?

Parti depuis plus d’un mois, Pierre suit les performances de son fils comme plusieurs Canadiens. Au moment d’écrire ces lignes, Alex Harvey complétait dix jours de compétition en Italie sur la troisième marche du podium du Tour de ski de Val di Fiemme. Il reverra son fils aux Jeux olympiques de PyeonChang, car il sera commentateur à la télé. « J’ai hâte de le revoir. Alex m’a dit que c’était ses derniers Jeux, mais on ne sait jamais… »

Secret

Pierre Harvey est encore bien actif dans les sports, il a même remporté la dernière épreuve du Vélirium, au Mont-Sainte-Anne, dans sa catégorie. À soixante ans, il sort tous les jours, soit pour marcher, courir, faire du vélo ou du ski. « Mon bonheur est de sortir et de jouer dehors 365 jours par année. »

Pierre Harvey aux Jeux olympiques d’hiver de Calgary, en 1988

(Photo – La Presse canadienne)

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