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Béatrice Pineau nage dans le bonheur

Chacun a sa raison de se lancer dans la pratique d’un sport, que ce soit pour le simple intérêt, pour chercher des sensations fortes ou pour retrouver la forme. Pour Béatrice Pineau, une jeune nageuse de Boischatel, c’est son insomnie qui l’a mené aux bassins et à découvrir le sport dans lequel elle rivalise aujourd’hui avec l’élite mondiale.

Portrait de l’athlète

C’est sous le conseil de son enseignante de 5e année au primaire alors qu’elle était âgée de 9 ans que Béatrice s’est inscrite au Club de natation et compétition de Beauport. Son engagement dans son sport était tel qu’à 12 ans, elle participait déjà à ses premiers championnats provinciaux. Un an plus tard, à 13 ans, elle se classait pour les championnats canadiens de l’est du Québec et à 14 ans, elle a participé aux championnats canadiens senior alors que la catégorie senior s’adresse habituellement aux athlètes de 18 ans et plus. Puis à l’âge de 17 ans, elle a quitté son club de Beauport pour rejoindre le groupe d’entrainement du Rouge et Or de l’Université Laval. «C’était une grosse motivation de m’entrainer avec le Rouge et Or ! On a un beau groupe d’entrainement !», confirme la boischateloise.

C’est d’ailleurs dans ce groupe qu’elle a vraiment défini son intérêt pour les courses de longue distance en eau vive, qui aujourd’hui est sa spécialité. «J’étais bonne au 800 et au 1500m mais j’ai développé beaucoup de plaisir à compétitionner en eau libre. C’est plus stratégique avec les gros pelotons au départ, il faut gérer l’aspiration comme en course de vélo», mentionne la nageuse.

Une excellente saison

La saison a débuté sur les chapeaux de roue alors qu’elle a participé aux essais olympiques alors qu’elle s’entraînait en même temps pour une course de 10 km qui allait se dérouler à Cancun. «Je ne me sentais vraiment pas prête, mais rendu là ça a été un désastre, je n’ai pas eu de plaisir, ça na pas bien été…, dit-elle. Je remettais en doute mon goût de continuer à faire de la compétition.»

Malgré tout, elle s’est ressaisie et s’est rendu en France pour participer à 4 courses en 6 jours pour un total de 45 km à la nage. Elle s’est classée 3e au 10 km la 1ère journée, 10e au 5 km le 3e jour, 2e au 5 km contre la montre le 4e jour, puis 2e à son tout premier 25 km en carrière avec un temps de 5 h 43, le 6e jour. «J’avais mal partout, j’ai même vomi pendant la course mais je voulais terminer, je ne voulais pas abandonner», raconte l’athlète en parlant de son 25 km. «Ça m’a vraiment redonné le gout de continuer en eau libre, je me suis vraiment améliorée là bas, je suis revenue plus rapide que je ne l’étais avant !» dit-elle.

Tout récemment, Béatrice a participé à la course de 10 km en eau libre de Roberval, une course de coupe du monde qui se déroulait en marge de la Traversée du Lac St-Jean. «Je n’avais pas d’objectifs, j’avais vu la liste de filles, le calibre était vraiment fort, j’allais là pour m’amuser», dit-elle. Au final, la jeune nageuse s’est classée 6e au total alors qu’elle n’espérait même pas faire un top 10. «Je me suis surprise, j’ai fait 2h03m35, mon meilleur précédent était 2h06, j’ai repris confiance en France et je me suis améliorée pour la stratégie de course j’étais contre les meilleures au monde et je n ‘étais pas si mauvaise», a-t-elle mentionnée humblement en rappelant que celle qui l’a devancé est la nageuse canadienne qui nagera le 10 km aux olympique. «Et je n’étais qu’à 30 secondes d’elle !», fait-elle valoir.

Ses plus récents résultats et la fébrilité olympique actuelle fait en sorte qu’elle pense désormais à se classer pour Rio en 2016. Une autre athlète de la région que nous aurons le plaisir d’encourager sur la scène internationale !

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