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Marie-Chrystine Blouin, Championne et enceinte

ARTS MARTIAUX. Marie-Chrystine Blouin a remporté le titre de championne du monde en forme en équipe lors de la coupe du monde de Taekwondo ITF à Jeloso, en Italie.

La future maman en était à 14 semaines de grossesse lorsqu’elle s’est présentée à la compétition de Taekwondo. «Comme ça fait plus de 20 ans que je pratique ce sport et que mon corps est habitué, mon médecin m’a permis d’y aller», a-t-elle expliqué.

Loin d’être une nuisance, la jeune femme de Saint-Pierre-de-l’île-d’Orléans a aussi remporté la troisième place dans la catégorie des formes individuelles. «Ce sont des catégories où les juges évaluent beaucoup le niveau technique et précis des mouvements, fait-elle savoir. Ce n’est pas du combat comme on voit aux Olympiques.»

Dès l’âge de six ans, la jeune femme s’est intéressée à ce sport bien présent dans sa famille. «Mon cousin et mon frère en faisaient, raconte-t-elle. Ça nous a donné la piqure à ma sœur et moi.» Elle a atteint la ceinture noire en 2000 et a désormais son 4e degré de ceinture noire depuis un an et demi. Elle a pu compter sur le support de sa communauté, alors que le Tour de l’île d’Orléans en vélo contribue au financement de sa sœur et elle pour les compétitions.

Un travail de longue haleine

L’équipe Marie-Chrystine Blouin a mis les bouchées doubles depuis 2009 pour tenter de rafler le prestigieux titre de championne mondiale. «C’est une grande satisfaction pour nous, parce qu’on a vécu beaucoup de péripéties et de mouvements au sein des membres de l’équipe», rapporte-t-elle.

Alors que le taekwondo est un sport qui se pratique généralement seul, cette athlète d’élite a pu trouver le bon compromis entre les compétitions individuelles et en équipe. «Je ne fais pas de combat, commence-t-elle par expliquer. Lorsque je pratique seule, je réalise des formes que nous devons apprendre par cœur et qui sont déterminées au hasard lors des compétitions.» La jeune femme a aussi la chance de pouvoir travailler avec ses coéquipières dans une autre catégorie. «Lorsque nous sommes en équipe, nous devons encore réaliser des formes, mais de façon beaucoup plus chorégraphique, rapporte-t-elle. Les juges évaluent notre synchronisme et notre précision, notamment.»

La taekwondoiste compte bien continuer à pratiquer son sport après sa première grossesse. «C’est sûr que ça va demander de l’organisation, mais mon entraineur sait que je suis disciplinée», affirme-t-elle, confiante. Selon ses calculs, elle sera en mesure de retrouver la forme pour la compétition mondiale en octobre 2016, à Budapest.

Québec Hebdo

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