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Vanessa Noël, indomptable sur les pistes de VTT

COURSE – Vanessa Noël, de Sainte-Famille, mène une double vie. En semaine, la jeune femme occupe son emploi à la Commission scolaire des Premières-Seigneuries et vaque à ses occupations, tout ce qu’il y a de plus normal. Mais la fin de semaine, elle parcourt les pistes de VTT et mène une rude compétition aux concurrentes qui tentent de lui ravir le premier rang, elle qui défend cette année son titre de championne provincial de Quadcross.

«Moi, je fais cinq pieds de haut, alors quand je dis aux gens ce que je fais les fins de semaine, ils sont très surpris. Mais quand ils entendent la façon dont je leur en parle, plus ils se rendent compte que j’en mange et que je n’ai pas peur de me salir», affirme l’athlète de 28 ans. Vanessa a commencé à faire du VTT à 6 ans sur l’Île d’Orléans, mais ce n’est qu’en 2009 qu’elle s’inscrit en compétition. Depuis ce temps, elle parcourt le Québec pendant les fins de semaine pour s’entraîner et prendre part aux courses, qui se déroulent à grande vitesse sur des circuits sinueux et ponctués de saut.

Pourtant, aucun de ses proches ne faisait ce type de compétition. «J’ai commencé à faire de la course juste parce que j’étais bien  »crinquée » et que je voulais vraiment essayer ça dans ma vie», raconte-t-elle.

De son propre aveu, la championne en titre du Championnat provincial Quadcross est maintenant «accroc» à la compétition. Pourquoi? «C’est l’adrénaline. Chaque course donne un défi et on peut se surpasser», indique-t-elle.

Un sport exigeant

Ceux qui croient qu’il n’est pas nécessaire d’être en bonne forme physique pour pratiquer ce sport se trompe. «C’est très, très cardio. À force de rouler, les pistes défoncent et des trous se forment. Il faut donc aller plus vite, même dans les sauts, et il faut tenir fort notre quatre roues pour ne pas être éjectés. C’est tellement physique, ça n’a pas de bon sens», lance celle qui a terminé première avec son équipe aux 12 Heures d’Endurance de La Tuque, dans la catégorie Pro-Am 8 heures, en mai.

Pour être fin prête pour les courses, elle doit donc beaucoup rouler, histoire de faire travailler les bons muscles. Malheureusement, il n’existe aucun site propice pour l’entraînement dans la région, la forçant à quitter pendant pratiquement tous les week-ends de mai à septembre. «Mes amis pensent à moi quand même, mais ils savent que j’ai des courses les fins de semaine», ajoute-elle, reconnaissante de la compréhension de ses proches.

Celle qui s’occupe elle-même de l’entretien de son Suzuki Quadracer ltr 450 indique qu’une saison peut lui coûter plusieurs milliers de dollars, ce qui peut varier au gré des réparations. Une chose est toutefois certaine, elle entend bien défendre son titre cet été.

Des calendriers dans lesquels elle paraît, et dont la photo se trouve sur la couverture, sont à vendre au coût de 15$ chez Performance MA, à Château-Richer, et au dépanneur Ferland, à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans. Les profits servent à financer sa saison. En bref

– Elle reçoit l’aide de l’équipe QuadXoboute

– Elle a participé à un championnat de snocross chez les femmes débutantes, cet hiver, avec Asselin Racing.

– Sa vitesse de pointe aux 12 Heures d’endurance de La Tuque: 65 km/h

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