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Plus de patients, mais de meilleurs soins pour traiter les commotions cérébrales

COMMOTIONS. Le demande pour des traitements afin de soigner des commotions cérébrales est en hausse, mais est-ce parce que les gens sont mieux informés sur le sujet qui a souvent fait les manchettes au cours des dernières années ou parce qu’il y a réellement un nombre plus élevé de personnes qui en souffrent?

L’ensemble de ces réponses, répond Jean-Michel Leblanc, co-propriétaire des cliniques Cortex Médecine et Réadaptation et Physio Interactive, dont un nouveau local a été inauguré à Sainte-Foy. Cortex Médecine et Réadaptation est la première clinique privée au Québec entièrement dédiée au suivi et au traitement de commotions cérébrales.

Témoin de première ligne de la demande grandissante pour des soins dans le domaine, encore peu développé dans le réseau public, M. Leblanc indique que le nombre grandissant de patients peut certainement s’expliquer par le fait que les gens connaissent mieux ce problème pour lequel les ligues nationales de hockey et de football ont été mises au pilori au cours des dernières années.

Il y a aussi le fait que plus de jeunes pratiquent des sports de haut niveau. «Que ce soit pour le sport-étude ou le niveau compétitif, on sent qu’il y a une grande effervescence», affirme celui qui remarque que l’évolution de la pratique de certains sports y est aussi pour quelque chose. «Quand tu regardes un match de football ou de hockey d’il y a 25 ans et que tu en regardes un aujourd’hui, ça va beaucoup plus vite. Les athlètes s’entraînent, sont plus forts, patinent plus vite, ont de meilleurs équipements. Tout va dans le sens que ça amène plus de vitesse, plus de contacts et inévitablement plus de dangers», souligne-t-il.

Les avancées dans le domaine médical permettent également de mieux diagnostiquer les commotions, ajoute M. Leblanc, qui fait remarquer qu’environ 50% des patients se sont blessés en pratiquant un sport.

Sports

Le hockey et le football sont loin d’être les deux seuls sports à pointer du doigt lorsque vient le temps d’expliquer la hausse du nombre de commotions. Le rugby, le vélo, le cheerleading et le soccer causent aussi leur lot de blessures à la tête. D’ailleurs, les joueuses de soccer sont particulièrement nombreuses à se présenter à la clinique de M. Leblanc. «D’abord, c’est le sport le plus pratiqué alors le bassin de joueurs est plus important. […] Le soccer implique des actions avec la tête qui t’amène à avoir des contacts tandis que dans d’autres sports, les contacts se font davantage avec le corps. Ça te met davantage à risque. Les filles sont moins développées au niveau physique et ont un contrôle moteur moins avancé. Quand elles arrivent à un niveau compétitif et qu’elles chutent, elles se protègent moins bien et on a des contacts au sol», mentionne-t-il. Les garçons, peut-être plus habitués à se chamailler et à tomber, ont tendance à mieux se protéger.

Traitements

La recherche sur les commotions cérébrales est un domaine qui évolue beaucoup, souligne M. Leblanc. À tel point que l’entreprise doit volontairement limiter sa vitesse de croissance. Puisqu’elle emploie des médecins, un neurologue, un neuropsychologue, des kinésiologues, des physiothérapeutes et des thérapeutes athlétiques, tous doivent être à jour dans le domaine afin que l’équipe soit au diapason dans le traitement des patients.

«Ç’a été démontré dans toute la médecine que de traiter les patients en interdisciplinarité est l’idéal. Les patients sont au centre de toute notre expertise. Le défi est l’ajustement de la pratique par rapport aux actions des autres intervenants», observe M. Leblanc.

Québec Hebdo

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