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Simon Pouliot-Cavanagh: dévaler les pentes pour gravir les marches du podium

SKI. Le «p’tit gars» de L’Ancienne-Lorette qui découvrait sa passion pour le ski acrobatique sur les pentes du Mont-Sainte-Anne il y a près de 15 ans a gravi les échelons à force de dévaler les pentes. Membre de l’équipe nationale pour une cinquième saison et fort d’un podium cette année, Simon Pouliot-Cavanagh a bien l’intention de ne pas s’arrêter là, lui qui a déjà en tête les prochains Jeux olympiques à Pyeongchang, en Corée du Sud. Portrait d’un sportif d’ici à la conquête du monde.

Acrobate dans l’âme, Simon Pouliot-Cavanagh a découvert le ski de bosses en admirant les prouesses du médaillé olympique Jean-Luc Brassard. Mais avant de pouvoir imiter son idole, il a dû convaincre… sa mère! «Elle me trouvait trop jeune», rigole le sportif. Sauf que le jeune homme était en quelque sorte destiné à pratiquer le ski acrobatique. «J’ai toujours aimé jouer dehors, même l’hiver, et j’ai toujours été acrobate. Petit, j’avais un trampoline et dès que le printemps arrivait, je creusais un trou dans la neige pour pouvoir l’installer», raconte-t-il.

Vers 10 ans, il a le feu vert et intègre le Club de ski acrobatique du Mont-Sainte-Anne avec qui il skiera pendant six ans avant de passer à l’équipe de Québec pour quatre autres années. En 2010 enfin, il intègre l’équipe nationale où il retrouve d’anciens adversaires devenus des amis. «On est tous montés dans l’équipe nationale à peu près en même temps. Il y a une belle relation d’amitié qui dure depuis longtemps entre nous», décrit le skieur.

En route vers les Jeux olympiques

Cette année, Simon Pouliot-Cavanagh s’est fixé des objectifs plus élevés. «Je veux remonter sur le podium. Je suis classé sixième pour le moment et je veux au moins maintenir ce classement jusqu’à la fin de la saison», détaille celui qui a obtenu une médaille d’argent à la Coupe du monde de Calgary en janvier.

Ironiquement, c’est un échec qui lui a permis de s’améliorer. «L’an dernier, la course a été difficile à cause des qualifications pour les Jeux olympiques. De ne pas être sélectionné, ça m’a fait comprendre beaucoup de choses. Je suis maintenant plus constant et plus attentif aux petites choses», explique le Lorettain qui entend bien se reprendre dans trois ans à Pyeongchang.

Réaliste, le jeune homme pense aussi déjà à son après-carrière. «Je ne veux pas me retrouver à 28 ans à devoir recommencer à zéro», précise celui qui vise une carrière en massothérapie et en physiothérapie. «J’aimerais aussi réaliser un rêve d’enfance et aller chercher mes licences de pilote d’hélicoptère», ajoute-t-il. Et s’il aime les voyages inhérents à la pratique de son sport, Simon Pouliot-Cavanagh ne devrait pas être trop triste de revenir s’installer à Québec plus définitivement. «J’adore Québec, on dirait qu’on est toujours à 20 minutes de tout et tout est simple. J’ai toujours hâte de me retrouver chez moi.»

En quelques mots

Montagne préférée? Le Mont-Sainte-Anne. J’ai hâte d’essayer la piste P-A Rousseau.

Pays visité le plus surprenant? Le Japon et surtout Tokyo. C’est incroyable une ville à la fois aussi peuplée et aussi propre.

Après le ski? J’aimerais compléter un Ironman.

L’Appel, membre du groupe Québec Hebdo

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