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Minimalistes ou maximalistes?

SOULIERS. Lorsque vient le temps de choisir des chaussures, il faut bien prendre le temps de choisir le type qui est adapté selon la personne et le sport pratiqué. Depuis quelques années, le phénomène des chaussures minimalistes gagne en popularité, mais est-ce le meilleur choix pour tout le monde?

La différence entre les deux est assez simple. Une chaussure minimaliste va mimer le pied nu et donnera la sensation d’être pied nu. La chaussure maximaliste est la chaussure traditionnelle, celle que pratiquement tout le monde porte avec des coussins et un paquet de nouvelles technologies.

Une nouvelle définition

Selon Jean-François Esculier, physiothérapeute chez PCN et doctorant à l’Université Laval, il n’y avait pas de réelle définition de ce qu’est une chaussure minimaliste avant l’été dernier. Une étude réunissant une quarantaine de chercheurs s’est attardée à une définition à cinq critères pour déterminer le degré de minimalisme parce que «ce n’est pas oui minimalisme ou non-minimaliste, c’est un pourcentage, une gradation. Tu peux avoir une chaussure relativement minimaliste.»

Celui qui est aussi conférencier pour la Clinique du Coureur réfère au site Internet de la Clinique pour une liste des chaussures recommandées. Il ajoute que la côte n’en ait pas une de qualité, mais de combien minimaliste la chaussure est par rapport aux cinq critères:

1. Le poids de la chaussure. Plus c’est léger, plus c’est minimaliste. «Pour avoir la côte maximale, la chaussure doit peser moins de 125 grammes.»

2. L’épaisseur au talon.

3. La pente. Déterminer la différence de hauteur entre le talon et l’arrière de la chaussure. Plus le dénivelé est proche de zéro millimètre, plus c’est minimaliste.

4. Les technologies qui sont dans la chaussure: la double densité dans la semelle, un arrière rigide pour empêcher le talon de verser, etc. «Il doit y en avoir le moins possible.»

5. La flexibilité.

Ne pas y aller trop vite

«Il y a des gens qui lisaient, il y a quelques années, que c’était bien de courir avec des chaussures minimalistes. Ils ont transféré du jour au lendemain et se sont blessés. C’est toujours les mêmes endroits: les pieds, les mollets, les tendons d’Achille.» Selon lui, ces blessures sont typiques des utilisateurs de chaussures minimalistes parce que les maximalistes vont plutôt aller dans des blessures aux genoux, à la hanche et au dos. «Les gens revenaient en boutique pour dire qu’ils s’étaient blessés à cause de la chaussure qu’on leur a vendue.»

Pour avoir le produit le plus adapté au coureur, Jean-François Esculier affirme qu’il y a une double responsabilité. Le client doit être renseigné et faire des recherches, mais le commerçant a aussi le devoir de prendre le temps d’informer le client. «Le but de la côte minimaliste est d’aider les gens à faire le bon choix.»

Il ne faut pas non plus viser le plus minimaliste possible. «Ce n’est pas pour tout le monde.» Lors d’un changement de chaussure, le physiothérapeute suggère une progression de 10% par mois, et ce, dans les deux sens, que l’on veuille aller vers du plus minimaliste ou du plus maximaliste.

Il complète en disant que la cause principale de blessure chez un coureur ne serait pas le dû au choix de la chaussure, mais à une erreur d’entraînement comme un changement important dans la vitesse ou dans la distance. «Dès qu’il y a un changement, il faut qu’il y ait une progression.»

Pour plus de détails sur les chaussures et spécialistes référés par la Clinique du Coureur, le site Internet de l’organisation contient plusieurs informations à consulter.

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