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La «ride» d’une vie pour Stéphanie Rivard

Une résidente de Charlesbourg et ancienne militaire s’apprête à vivre un périple en vélo à l’autre bout du monde.   

Stéphanie aura avec elle son porte-bonheur, un béret d’un Casque bleu qui appartient à un papa d’une amie qui a vécu le conflit en Bosnie.

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Stéphanie Rivard s’envolera au mois de juin, du 8 au 16, pour la Bosnie-Herzégovine afin de prendre part à la «Battlefield Bike Ride» au profit de «Wounded Warriors Canada». L’organisme vient en aide aux militaires, policiers, pompiers, ambulanciers et premiers répondants, qui souffrent de stress post-traumatique durant leur transition à la vie civile.

La jeune cycliste, et une centaine de participants canadiens, relèveront le défi de rouler à vélo plus de 600 km en sillonnant la côte Adriatique pour commémorer les 25 ans du conflit en Bosnie. C’est un défi sportif et historique puisque le groupe s’arrêtera dans différents sites ayant marqué cette guerre. Pour ajouter un complément d’information, d’anciens militaires qui ont servi sur le terrain témoigneront sur place de ce qu’ils ont vécu au combat.

Pour Stéphanie Rivard, participer à l’événement fait remonter en elle beaucoup d’émotions alors que sa carrière militaire a pris fin abruptement en 2008 après seulement deux ans en service.

«J’ai eu une blessure à la hanche au mois d’août 2006, lors d’un entraînement. Le diagnostic a été long, ça a pris 1 an et demi. En raison de ma blessure, j’ai été libérée médicalement des forces canadiennes. Chaque fois que je monte sur mon vélo, c’est une petite victoire. À 21 ans, j’ai été déclarée invalide. Conduire, marcher, monter des escaliers, c’était impossible avant. Maintenant, ma santé va mieux. C’est le plus gros ‘‘challenge’’ de ma vie!», confie-t-elle.

Stéphanie a la tête tranquille puisque son équipe médicale lui a donné son accord pour partir. Même les collations qu’elle apportera ont été préparées par une nutritionniste. Pour alléger le trajet des cyclistes, la compagnie de tourisme à vélo «Magic Place» prend en charge le transport des bagages.

Sa préparation physique a débuté l’hiver dernier, dans le confort de son foyer avec «Zwift». L’application simule des parcours cyclistes qui sont diffusés à la télévision. La sensation des dénivellations est reproduite grâce à une base spéciale fixée sur la roue arrière. Maintenant que la neige a fondu, elle compte poursuivre son entraînement à l’extérieur, le plus souvent possible, avant son départ qui arrive à grands pas.

«C’est sûr que pour moi c’est un défi personnel de retrouver ma santé physique. Et la cause derrière tout ça me touche énormément en tant qu’ex-militaire. J’ai côtoyé, de proche ou de loin, des gens sensibles qui ont vécu des chocs post-traumatiques», conclut-elle.  

«C’est sûr que pour moi c’est un défi personnel de retrouver ma santé physique»

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

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