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La sécurité des troupes entre ses mains

EMPLOI. Réal Côté est, à sa façon, un marginal. La passion du ski et de l’adrénaline l’ont amené à travailler, depuis 37 ans, dans l’équipe des patrouilleurs du Mont-Sainte-Anne, où il assure le poste de chef d’équipe.

Le mot d’ordre de son équipe est simple, tout en impliquant de lourdes responsabilités. Ils doivent, tous ensemble, s’assurer de la sécurité de la montagne, et ce, sur tous les plans. «Ça peut être de réparer un canon à neige, d’identifier les pistes dangereuses, d’ouvrir et de fermer la montagne», rapporte-t-il. Au même moment, ce sont eux qui interviennent si un accident survient sur les pistes.

C’est le désir de changement qui a entrainé Réal Côté sur les pentes de ski, lui qui voulait sortir des sentiers battus. «Ce n’était pas pour moi, le travail, la maison, le chien… Je voulais une vie mouvementée, avec de l’action.» Depuis 1988, il s’occupe de l’équipe des patrouilleurs, qui compte à ce jour une quarantaine de membres.

La vie de l’homme est un véritable feu roulant: en plus de travailler à temps plein sur les pistes, il donne tout autant de temps à son emploi d’infirmier. «Je marche sur l’adrénaline, explique-t-il. Je n’ai pas le temps d’être fatigué. En plus, c’est un bon complément pour mon emploi au Mont-Sainte-Anne.»

Travail 24h/24h… ou presque!

Les patrouilleurs entre en piste tôt le matin, vers 5h, pour commencer les premières vérifications. Tout y passe, les canons à neige, les remontées, les embarcadères et débarcadères… À l’arrivée des premiers skieurs, environ 85% de la montagne a été scrutée par l’équipe de M. Côté. «En journée, surtout les weekends, c’est beaucoup plus de l’approche client. On surveille les pistes, on explique les règles de sécurité.»

Le soir, les patrouilleurs sont chargés de fermer la montagne. Le travail doit se faire au peigne fin, pour éviter qu’un skieur profite des pistes un peu trop longtemps. «On a une technique bien précise. Chaque personne se place à un endroit stratégique pour être sûr de balayer l’ensemble de la montagne.»

Pour les bris de remontées, c’est aussi l’équipe de patrouilleurs qui se chargent de descendre les individus coincés dans les airs. «On a pu voir lors des derniers événements que notre technique fonctionne», assure l’homme de la situation.

Les patrouilleurs du Mont-Sainte-Anne se doivent de répondre à n’importe quelle éventualité sur la montagne, affirme Réal Côté qui, depuis 37 ans, en a vu de toutes les couleurs. «On a déjà dû garder un patient animé pendant qu’on le sortait d’une gondole, rapporte-t-il. Il faut de descendre tout en continuant les manœuvres de réanimation.»

Cet homme d’équipe a à cœur sa profession, qui n’est pas faite pour tous à son avis. «Il faut être passionné, aimé les situations d’urgence, ne pas avoir peur du danger et surtout…Du froid!»

Québec Hebdo

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