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De révélation en confirmations: le parcours de Joannie Verret jusqu’aux Jeux du Canada

La participation de Joannie Verret aux Jeux du Canada, qui se déroulent du 2 au 17 août à Sherbrooke, revêt une dimension doublement symbolique pour l’athlète de canot de vitesse. D’une part, elle revient sur les lieux où sa carrière a véritablement pris son envol, sur le lac des Nations. D’autre part, elle réalise le rêve de la petite fille qui avait dit, un jour, «Je veux faire ça!» en voyant des images de la compétition.

Pourtant, c’est plus par désoeuvrement que par quelque ambition qu’elle s’est adonnée, au début, au canot, vers huit ans. La jeune résidente de Charlesbourg passait ses étés au chalet familial, au Lac Sergent. Au camp de jour, on n’offrait que le canoë-kayak comme sport. «C’était une façon de passer le temps», se rappelle-t-elle.

Du moins jusqu’à ses deuxièmes Championnats provinciaux, à 11 ans. Coursant aussi bien en kayak qu’en canot, sa médaille de bronze pour cette dernière discipline fut comme une révélation: désormais, elle allait se concentrer sur le canot, avec l’idée d’y performer.

Quatre ans plus tard, en 2009, on la retrouve donc aux Championnats canadiens – sur le lac des Nations. Avec la huitième place qu’elle y décroche, elle termine première parmi les Québécoises. Pour elle, c’est la confirmation de la révélation qu’elle a eue.

Confirmation qui n’a rien perdu de son éclat depuis, notamment lorsqu’elle a remporté ses premières médailles canadiennes en 2011, avant de tout rafler, l’année suivante, aux Championnats provinciaux à ses premiers essais en duo… «J’ai monté assez vite, reconnaît la jeune athlète de 19 ans. J’ai rapidement atteint les objectifs que je voulais.»

Chant du cygne?

Le dernier en liste, les Jeux du Canada, est donc désormais à sa portée. Dans la semaine du 12 août, elle prendra part aux épreuves de 200 m et 500 m en duo et en équipe de quatre. Elle représentera aussi le Québec pour la course de 5000 m en solo. «Je ne suis pas la meilleure en 5000 m, avoue-t-elle, mais je vais faire la meilleure performance possible.» Elle se montre autrement plus confiante pour les performances d’équipe, les yeux vissés sur l’or pour le cumulatif des épreuves.

Avec un tel parcours fulgurant, elle doit rêver des Jeux olympiques, non? «Le canot féminin n’est pas aux Olympiques», répond-elle. À son avis, ce sport n’est pas jugé assez spectaculaire. Mais elle le savait lorsqu’elle s’est orientée vers le canot, et elle ne regrette pas d’avoir fait ce qu’elle aimait.

L’athlète du Club de canoë-kayak du Lac-Beauport n’est pas prête à dire qu’elle mettra un terme à sa carrière après les Championnats canadiens à la fin du mois d’août, mais l’envie de faire autre chose la tenaille, comme celle de poursuivre des études en communications à l’Université Laval et de se perfectionner dans la réalisation de métrages portant sur le canoë-kayak. Comme quoi on peut sortir la fille du sport, mais pas le sport de la fille…

Membre du Groupe Québec Hebdo

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