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Concentrations soccer: privilégier l’équilibre à tout prix

SOCCER. La Commission scolaire des Premières-Seigneuries propose des concentrations soccer au primaire et au secondaire. Ces programmes ne sont pas sport-études mais bien intensifs en soccer. Menés par des enseignants qualifiés et professionnels du soccer, le programme mise sur un bon dosage entre performance sportive et performance académique.

Samuel Georget est responsable de la concentration soccer au secondaire à l’école Samuel-de-Champlain. Il est professeur d’éducation physique et entraîneur provincial. En plus détenteur d’une maîtrise en mesure de la performance, il arrive à connaître précisément les forces et faiblesses de ses élèves. L’enseignant a lui-même été en sport-études et ce n’est pas un programme qu’il préconise. «J’ai été dans un sport-études, il y a des avantages mais beaucoup d’inconvénients. Les jeunes ont une trop grosse charge en soccer. C’est trop. Ils jouent pour les équipes de l’école, matchs la fin de semaine et en font tous les jours. Ce qui arrive, c’est que les jeunes à 14 ou 15 ans, ils sont écoeurés. On en voit beaucoup», met en garde l’enseignant. La concentration soccer existe depuis 11 ans à l’école Samuel-de-Champlain et les élèves athlètes y sont sélectionnés par des tests sportifs et une sélection dur dossiers académiques également, afin de favoriser un bon équilibre entre performance sportive et performance académique.

Les installations de haut niveau permettent de ne pas avoir de coûts de transports puisqu’elles sont à côté. Un terrain synthétique intérieur et extérieur est à disposition des élèves. L’année passée, sur 55 demandes pour entrer en concentration soccer, il y a eu 27 sélectionnés.

Vincent Cournoyer est enseignant à l’école du Parc, au primaire. Les deux professeurs travaillent en étroite collaboration. Cette année, 70% de la cohorte du primaire se rendra au secondaire en soccer. Selon les enseignants, le soccer est en plein développement. Les jeunes du primaire et du secondaire des deux concentrations sont amenés à se côtoyer régulièrement en raison des installations communes. M. Cournoyer rappelle qu’il n’y a pas de programme reconnu en sport-études au primaire au Québec. En revanche, le programme est reconnu par l’Association Régionale de Soccer de Québec (ARSQ) tout comme au secondaire.

Ne pas vomir du soccer

Tout est mis en place dans ces programmes pour garder un équilibre. Le soccer est vu comme un outil de réussite éducative et non une finalité en soi. «Notre gros objectif scolaire est de mettre le sport au service de la réussite éducative de l’élève. Mais on a aussi des objectifs de performance sportive. On veut développer des joueurs élite», explique M. Georget.

«Plus qu’un jeune se spécialise dans un sport, moins c’est gagnant à long terme, ils s’écoeurent à faire la même chose (pareil au secondaire). Nous, on connaît les élèves sous d’autres angles que l’angle sportif, par exemple, un jeune qui aurait des difficultés, on n’hésitera pas à le retirer d’une période pour lui faire faire du soutien en français», fait valoir M. Cournoyer. L’enseignant est entraîneur depuis 15 ans, il connaît bien les tout-petits et il est aussi entraîneur adjoint du Rouge et Or. «Il faut vraiment faire attention, il faut un bon dosage pour qu’ils ne vomissent pas du soccer plus tard, vraiment, le soccer est un outil de réussite», rappelle l’entraîneur adjoint.

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