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Georges Girard, doyen du Club des amis des anciens sportifs de Québec

Le Club des amis des anciens sportifs de Québec a rendu hommage dernièrement à l’ambassadeur des sports de Québec, Georges Girard. Le volubile Beauportois, aujourd’hui âgé de 95 ans, a fait sa marque dans plusieurs disciplines, dont la lutte, le hockey et le ski de fond, un sport qui lui a d’ailleurs permis de récolter plusieurs médailles chez les maîtres au niveau international au cours des 25 dernières années.

Plus de 200 personnes, parmi lesquelles figuraient le nageur émérite Jacques Amyot, l’ancienne propriétaire de la station de ski Le Relais de Lac-Beauport pendant plus de 25 ans, Suzanne Proteau-Blais, et le skieur aveugle Laurent Bouchard, ont participé à cette activité de reconnaissance tenue au nouveau restaurant Tomas Tam du boulevard Hamel à L’Ancienne-Lorette.

Invitée à prendre part à l’événement, la présidente de l’arrondissement de Beauport, Lisette Lepage, dont le père Narcisse a aussi fait sa marque dans le sport, ne voulait rien manquer de cet hommage, surtout que le vétéran fondeur a été l’un des premiers à voir accrocher sa photographie au Mur des célébrités du Centre municipal Mgr Laval.

Plein de beaux souvenirs

Neveu du légendaire homme fort du Québec, Victor Delamarre, Georges Girard a débuté très jeune à faire du sport. Il a pratiqué le tennis, le badminton, le cyclisme, le ski alpin, le hockey, la lutte et l’haltérophilie, influencé par son oncle. À l’âge de 15 ans, alors qu’il était de passage à Montréal chez l’une de ses tantes, il joue quelques parties de hockey sur le même trio que Maurice Richard. Le souvenir qu’il en garde est que le «Rocket» était un bon patineur, un bon manieur de rondelle, mais qu’il faisait rarement des passes à ses coéquipiers.
«Un de mes bons souvenirs au hockey demeure la fois que notre équipe de Giffard et celle de Boischatel ont établi le record du plus long match, 119 minutes, lors d’une finale dans la Ligue de la Côte-de-Beaupré dans les années 1945 à 1950. On avait perdu 2-1, mais ce fut toute une rencontre. À l’époque, il n’était pas rare de voir jusqu’à 1 000 spectateurs entassés le long des bandes sur les bancs de neige pour venir nous voir jouer. Le calibre était très fort et il y avait des joueurs qui appréciaient souvent le jeu rude, quand ce n’était pas des partisans adverses qui nous donnaient du fil à retordre sur les bords de la patinoire», se rappelle avec enthousiasme le nonagénaire.

Des médailles et des trophées plein la maison

Rencontré à son domicile de l’avenue Saint-David à Giffard, M. Girard souligne qu’il a fait l’inventaire récemment des médailles et des trophées remportés au fil de toutes ses compétitions. «J’en ai compté plus d’une soixantaine, assez pour faire un musée ! Avec tous les souvenirs accumulés, j’en ai pour remplir une salle du vieux couvent de Beauport. Cet édifice pourrait servir à conserver et mettre en évidence des collections comme la mienne et bien d’autres dans divers domaines, mettre en valeur des souvenirs de gens d’ici, du patrimoine local comme cela se fait ailleurs. Ça fait dix ans que le couvent est fermé et à l’abandon. Qu’est-ce que ça va prendre pour qu’il soit ouvert à la population et que l’on puisse avoir accès à des documents historiques sur Beauport?», s’interroge M. Girard inquiet de l’avenir de ce bâtiment plus que centenaire.

Pionnier du ski de fond au Québec

Au cours de sa longue carrière, Georges Girard a été champion canadien de lutte dans sa catégorie de poids de 1946 à 1950, membre d’une trentaine d’associations sportives, de chambres de commerce et d’organismes sociaux, mais le ski de fond est rapidement devenu son sport préféré et, plus encore, un véritable mode de vie.
Président du club du Mont-Sainte-Anne, il y a tracé plusieurs pistes et été l’instigateur de plusieurs autres parcours dans Charlevoix, notamment au Mont Grands-Fonds et au Massif de Petite-Rivière-Saint-François. Parmi ses exploits, il note la traversée de l’historique sentier des Jésuites entre le Lac Saint-Jean et Québec, ainsi que l’expédition entre Gaspé et Hull. Selon plusieurs adeptes de cette exigeante discipline sportive hivernale, Georges Girard mérite d’être élevé au rang de pionnier du ski de fond au Québec.
En 1986, alors âgé de 70 ans, il participe à ses premiers Championnats du monde des Maîtres en ski de fond à Lake Placid aux États-Unis. Comme le relate l’auteur Serge Richard dans son livre intitulé «Trente-sept aînés remarquables», cette célébration du dépassement de soi l’enchante tellement qu’il va devenir un des plus fidèles abonnés pour les années suivantes.
En 20 ans de participation consécutive, il décroche pas moins de 14 médailles sur des distances de 10, 15 et 20 km en style classique, entre autres, en Finlande, Norvège et Italie. En 2002, alors que cette compétition internationale est présentée à Valcartier, il y remporte deux médailles d’argent. C’est à la suite de cette excellente performance que le maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, lui décerne le titre d’ambassadeur des sports de Québec.

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