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Le bronze en judo pour Antoine Valois-Fortier aux Jeux olympiques de Londres

À 4h du matin, les amis et la famille du judoka Antoine Valois-Fortier se sont réunis au Dojo de Beauport pour suivre les exploits de leur favori à Londres. Peu avant midi, les cris de joie ont fusé de toutes parts, suivis d’accolades et de larmes de bonheur : alors qu’il n’était pas classé parmi les favoris et même si le sort a fait en sorte de lui faire affronter les meilleurs judokas du monde dès ses premiers combats, Antoine Valois-Fortier a surpris en se hissant sur la troisième marche du podium.

«On vit quelque chose de pas mal hot! Antoine, c’est un héros pour nous. Ce ne sont pas toutes les familles qui ont la chance de vivre ça», a indiqué Denis Fortier, un petit-cousin de l’athlète. «Il n’y a pas de mot pour décrire ce qu’on ressent. C’est au-delà de tout ce à quoi on s’attendait. Aller chercher une médaille aux Jeux olympiques à 22 ans, c’est quelque chose de rare», a raconté, ému, Gaston Fortier, le grand-père d’Antoine.

C’est que les judokas sont généralement au sommet de leur art vers 25 ans, tellement que l’entourage d’Antoine Valois-Fortier ne s’attendait pas à le voir briller avant les prochains Jeux olympiques présentés à Rio de Janeiro en 2016.

«Logiquement, il devait se préparer pour Rio puisqu’il a seulement 22 ans, mais il est allé chercher les points nécessaires pour hisser à un certain niveau et se présenter aux Jeux de Londres. Sa médaille ne me surprend pas du tout. C’est un garçon qui s’est entraîné très fort. Il est passionné, il étudie toujours les combats des champions. Sa force, c’est sa concentration, sa préparation mentale et son cardio qui est très fort. Ça lui a permis d’arriver là où il est aujourd’hui», résume Daniel Tabouret, le directeur technique du Dojo de Beauport qui connaît Antoine depuis l’âge de 4 ans.

Le successeur de Nicolas Gill

En procurant une médaille olympique au Canada au tournoi de judo des moins de 81 kg – la troisième seulement des présents Jeux – Antoine Valois-Fortier succède à Nicolas Gill, médaillé d’argent à Sydney chez les moins de 100 kg, qui était cette fois en bordure du tatami à titre d’entraîneur national.

Pour ce faire, il a dû disposer de l’Américain Travis Stevens, classé huitième au monde. Auparavant, le Beauportois alors classé 22e au monde avait battu Elnur Mammadli, d’Azerbaïdjan, champion olympique des moins de 73 kg en 2008, ainsi que le Britannique Euan Burton et le vice-champion du monde, Srdjan Mrvalkevic, du Monténégro. Son unique défaite est survenue en quarts de finale aux mains du Russe Ivan Nifontov, 13e au monde. Valois-Fortier a toutefois su rebondir au repêchage en disposant de l’Argentin Emmanuel Lucenti.

«La journée a été difficile, mais plus la journée avançait, plus j’étais confiant. J’ai bien suivi les plans de match et je suis resté constant mentalement, a indiqué le nouveau médaillé olympique. Nous nous doutions bien que le premier qui marquerait un point pourrait ensuite contrôler son adversaire», a-t-il ajouté en parlant de son combat contre Stevens, qui a été rapidement épuisé par son jeune adversaire.

L’athlète québécois revient pourtant de loin puisqu’une hernie discale l’a tenu à l’écart des tapis pendant plus d’un an. «Il a tellement travaillé! Il est revenu fort, meilleur qu’avant. Il était prêt pour les Jeux olympiques. Une médaille, contre un adversaire plus vieux, plus expérimenté, il peut être super fier», a conclu la jeune sœur de l’athlète, Laurence Valois-Fortier.

Avec Sportcom

 

Cliquez ici pour visionnez le diaporama de photos: http://metroquebec.com/Sports/2012-07-31/article-3043055/Reportage-photos%3A-Antoine-Valois-Fortier-recoit-la-medaille-de-bronze-a-Londres/1

Groupe Québec Hebdo

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