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Yanick Turcotte, bien plus qu’un matamore

HOCKEY. Reconnu pour ses talents de bagarreur, Yanick Turcotte a connu une progression phénoménale au cours des derniers mois et sa contribution aux succès des Remparts dépasse les poings. L’homme de 6’00 – 207 lbs originaire de Sainte-Brigitte-de-Laval pourrait même être repêché dans la LNH cet été.

Cela serait tout un exploit, compte tenu du fait qu’il avait même abandonné le hockey au profit du football après avoir été boudé par deux formations du Midget AAA. Le Cégep de Limoilou l’avait recruté à titre d’ailier défensif, mais les Remparts ont changé les plans en le sélectionnant en neuvième ronde.

Il devait choisir entre ses deux passions : «Le choix n’a pas été très difficile à faire», a-t-il admis. Il a fait sa place au camp d’entraînement pour la saison 2013-2014. À son 25e match, Turcotte tente de mettre un rival en échec et son genou encaisse le choc. Plus rien ne tenait dans son genou, mais il est quand même retourné au banc par ses propres moyens. Les médecins n’ont jamais vu ça, a-t-il avoué. Malgré cet exemple de courage, il doit subir une opération et s’absenter pour neuf mois. Son moral aura été mis à rude épreuve, mais Philippe Boucher lui avait confirmé sa place pour la prochaine campagne.

Une impressionnante éclosion

L’an dernier, il n’avait récolté qu’un maigre point, un but, son premier dans le circuit Courteau. Cette saison, en 61 rencontres, il a noirci son nom sur la feuille de pointage à sept reprises et il l’a fait à deux autres occasions en séries éliminatoires. Il s’est donc approprié l’étiquette d’un attaquant de puissance, une denrée rare dans le hockey moderne qui ne se trouve pas à tous les coins de rue. C’est exactement ce que cherche un dépisteur de la LNH. À la surprise de tous, le nom de Yanick Turcotte pourrait être entendu au prochain encan de la grande ligue qui aura lieu en Floride à la fin du mois de juin prochain. Défendre ses coéquipiers, une fierté

Que la vingtaine de joueurs des Diables rouges se sentent en sécurité chaque soir, c’est ça, la fierté de celui qu’on surnomme «Turc». Il doit toutefois bien canaliser ses énergies, ce qu’il n’a pas fait le 28 avril dernier où il a été pénalité pour une agression, geste qui lui a valu un match de suspension.

À première vue, le rôle de pugiliste peut sembler amusant. On jette les gants, la foule nous applaudit et nos coéquipiers nous encouragent, mais lors de l’entrevue avec le #17, il admet que ce n’est pas si facile et plaisant d’affronter les meilleurs de notre profession qui veulent juste nous passer le K.-O. «Oui, c’est un rôle difficile. La veille d’un match, tu le sais qu’il y en a un qui t’attend l’autre bord pour t’affronter. Tu y penses pendant la soirée et le jour même en allant à l’aréna. Je le fais pour mes coéquipiers. Il n’y a pas plus beau sentiment que de les voir t’encourager», a-t-il souligné.

Québec Hebdo

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