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Une première compétition de psicobloc au Canada ici à Lac-Beauport

ESCALADE. Les meilleurs grimpeurs de niveau international seront réunis lors de la toute première compétition de psicobloc au Canada, qui se tiendra à Lac-Beauport du 3 au 5 juillet prochains.

Une soixantaine d’athlètes, hommes et femmes, compétitionneront sur un mur d’escalade de 32 pieds aux abords de la piscine du Centre national de ski acrobatique Yves La Roche, sans aucune autre sécurité que l’eau servant de bassin de réception.

Une cinquantaine sont des grimpeurs d’élite ayant reçu une invitation pour participer à l’événement. Les places restantes seront comblées par des athlètes aspirants, qui tenteront de se tailler une place parmi l’élite lors de la qualification, le vendredi 3 juillet.

«Des athlètes des quatre coins du globe seront présents aux qualifications et tenteront de se tailler une place dans la compétition. Étant donné qu’il n’a pas vraiment de circuit dans cette discipline, on veut tester le niveau d’agilité des grimpeurs pour offrir le meilleur spectacle possible. Jusqu’à maintenant, un gros nom a confirmé sa présence, il s’agit de Sébastien Lazure, champion québécois en bloc», soutient le représentant technique de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), Dungn Nguyen.

Deux parcours identiques seront installés chaque jour sur le mur de 32 pieds de hauteur et de 20 pieds de largeur, où deux grimpeurs à la fois s’affronteront sous un format de course en duel jusqu’à ce qu’il reste seulement deux athlètes participant à la grande finale.

«C’est assez spectaculaire de voir deux grimpeurs grimper un à côté de l’autre. Cela permet de prendre connaissance de leur vitesse et de leur habilité. On s’assure ainsi d’avoir les meilleurs en grande finale. C’est un peu comme les séries éliminatoires au hockey», lance-t-il en riant.

Les spectateurs assisteront en direct à une compétition unique qui impose aux athlètes agilité, équilibre et rapidité. Cet événement à couper le souffle en mettra plein la vue aux amateurs de sensations fortes.

«Imaginez, c’est un mur de 32 pieds de hauteur, c’est-à-dire trois étages. Quand les alpinistes tombent, ils tombent en chute libre dans l’eau. Ça fait de la vague», conte l’aventurier et alpiniste, François-Guy Thivierge.

En plus de la compétition en duel très impressionnante, les milliers de spectateurs auront accès à une zone d’exposants de sport et de plein air et un service de restauration mobile avec bar sera mis à leur disposition. Le parcours sera également adapté et ouvert aux spectateurs vip.

Plus encore, une grande zone d’animation familiale proposera une panoplie d’activités, dont le Slide the City, cette glissade d’eau de 300 mètres qui a fait le tour de l’Amérique et qui s’arrêtera le samedi à Lac-Beauport pour l’événement.

Le psicobloc: l’avenir de l’escalade

La première compétition de psicobloc en Amérique, un nouveau-né dans la discipline de l’escalade, a eu lieu dans l’UTAH, en 2013.

«Quand j’ai vu la compétition en 2013 au Utah, je me suis aussitôt demandé si le Canada avait quelque chose de semblable. Rien de semblable n’était là donc j’ai donc aussitôt entrepris toutes les démarches pour amener un évènement du genre à Québec. Notre ville est réputée pour les évènements tels que le Red Bull Crashed Ice ou encore le Snowboard Jamboree. Il manquait le volet escalade et c’est ce que j’apporte», fait part François-Guy Thivierge.

Le psicobloc est sans doute l’une des formes les plus uniques et les plus pures de l’escalade, puisque les grimpeurs doivent repousser les limites des techniques d’escalade en expérimentant des parcours hors du commun aux difficultés particulières.

«Ce qui est intéressant dans cette discipline, c’est qu’on peut montrer que l’escalade c’est bien plus que de grimper une montagne», poursuit Dungn Nguyen.

Le propriétaire du Roc Gyms renchérit en disant qu’il n’y a jamais eu autant de visibilité accordée à l’escalade, encore peu populaire au Québec.

«Notre but, c’est de montrer ce qu’est l’escalade, de montrer ce que ça prend pour être bon. Pour moi cette année, c’est mon Everest, c’est mon défi. Nous sommes rendus à un point à Québec où on doit tenir des évènements du genre, surtout que c’est garant de l’avenir», ajoute-t-il.

Il conclut en confiant que dès l’an prochain, la compétition devrait faire des petits et s’installer à Toronto. Des pourparlers sont d’ailleurs entamés pour créer un circuit international de psicobloc, dont la compétition de Québec ferait partie.

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