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Procès Delisle: une analyse des preuves demandée

L’avocat de l’ex-juge Jacques Delisle, James Lockyer, rencontrait la presse à Québec ce matin. Il demande qu’un laboratoire d’expertise judiciaire internationalement reconnu et indépendant analyse les preuves balistiques. Il s’agit du dernier recours possible dans ce dossier.

 

Rappelons que Jacques Delisle a été accusé du meurtre de son épouse Nicole Rainville. Il y a quelques jours, Jacques Delisle mentionnait qu’il aurait plutôt aidé, en 2009, son épouse à se suicider avec une arme.

 

James Lockyer est un avocat torontois et directeur de l’Association pour la défense des perosnnes injustement condamnées.«Nous voudrions un laboratoire d’expertise judiciaire internationalement reconnu et indépendant pour revoir les preuves du procès de M. Delisle. Il y a eu des experts, de part et d’autre, qui se sont fait la guerre pendant le procès. D’ici la fin d’avril, sinon avant, nous estimons qu’une révision indépendante des faits va établir que l’expert de la Couronne s’est trompé, mentionne l’avocat en point de presse ce matin. Me Larochelle est venu me voir pour voir si je pouvais m’intéresser à cette cause. J’ai dit oui, je pensais que M. Delisle était innocent. Je ne connaissais rien de la cause à ce moment-là, car la cause a eu très peu de couverture médiatique dans le Canada anglais», précise l’avocat.

 

Le fils de Jacques Delisle, Jean, a également pris la parole ce matin. «Nous avons la certitude que mon père n’a pas tué ma mère. Mon père, qui aura 80 ans, purge une peine à perpétuité pour une erreur judiciaire grave. L’idée qu’il passe sa vie en prison nous est insupportable.»

 

«Ma sœur et moi aimons notre père et nous ne pouvons accepter qu’il passe le reste de sa vie en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Si nous n’étions pas convaincus de l’innocence de notre père, nous ne serions pas ici. Il s’est retrouvé ce matin-là devant la pire situation qu’il pouvait imaginer. Peut-on savoir comment on aurait réagi devant une telle situation. Mon père est sensible, fondamentalement bon, tourné vers les autres et soucieux de leur bien-être. Il doit être traité avec justice et respect», ajoute le fils de l’ex-juge Delisle.

 

La demande de révision s’appuiera sur une analyse scientifique des preuves menée par le Center Of Forensic Sciences (CFS) qui permettra de trancher entre le meurtre commis et l’aide au suicide. Selon Me Larochelle, les experts confirmeront que La Couronne s’est trompée.

 

Pourquoi Delisle n’a pas témoigné à son procès et pourquoi a-t-il menti en soutenant que sa femme s’était simplement suicidée? Dans ses toutes récentes déclarations, Jacques Delisle aurait fourni le pistolet à sa femme afin qu’elle mette fin à ses jours, à la demande de son épouse elle-même. Son acte criminel aurait donc été une aide au suicide. La thèse avancée par l’avocat de Jacques Delisle, Me Larochelle et soutenue par le fils de l’accusé est qu’il souhaitait préserver sa famille, et qu’il avait peur de la réaction de celle-ci. Au cours du procès, l’ex-juge Delisle a menti à son avocat, mais aussi à ses proches et à ses enfants.

 

La demande de révision sera déposée auprès du ministre fédéral de la Justice, Peter MacKay.

 

 (Avec la collaboration d’Andrée-Anne Trudel)

 

Québec Hebdo

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