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Slackline: Acrobatie urbaine au cœur des parcs de Québec

SPORTS. De nouveaux athlètes parsèment les parcs de la région de Québec. En suspend entre deux arbres sur un câble tendu, les adeptes du slackline mélangent acrobatie et équilibre, au grand bonheur de leurs spectateurs.

Jean-Maurice Bigras a fondé avec quelques comparses le groupe Facebook de slackline Québec en 2012. Pour le jeune homme, c’était une façon de regrouper en communauté tous ceux qui pratiquent ce sport. «On s’est rendu compte qu’on était plusieurs à en faire, mais sans se connaître. En se regroupant, on a pu échanger sur nos techniques et nos meilleurs endroits dans la Ville de Québec.» Selon lui, le sport gagne en popularité de jour en jour.

Les slackers installent, généralement entre deux arbres, un câble de quelques centimètres de large sur lequel ils peuvent réaliser différentes figures. Le câble peut être plus ou moins tendu pour donner une différente élasticité. Les styles varient entre chaque athlète. «Certains aiment parcourir des mètres à une bonne hauteur du sol, alors que d’autres préfèrent réaliser des acrobaties», explique Jean-Maurice Bigras. L’origine du sport vient de l’escalade, alors que des grimpeurs ont tenté pour une première fois l’expérience dans les années 1970.

La conscience de l’environnement

Le slackline, pratiqué dans les parcs de la ville, nécessite de la part des athlètes une bonne conscience du milieu qui les entoure. «Tu ne peux pas t’installer n’importe où», explique Emmanuel Bigras, en visite à son frère à Québec. Les sentiers pour piétons et les passages naturels, la grosseur des arbres, le sol où il pourrait y avoir des racines où des éclats de vitre; tous ces éléments doivent être pris en considération pendant les séances de slackline.

Le parc Victoria en basse-ville accueille le plus grand nombre de slackers dans la ville de Québec. D’autres parcs dans Sainte-Foy, comme le parc Myrand et le terrain du cégep Garneau, sont aussi appréciés pour cette activité. Certains endroits interdisent toutefois la pratique de ce sport, notamment les plaines d’Abraham avec comme motif les dommages que le sport cause aux arbres.

Plusieurs précautions peuvent être prises pour empêcher ces effets négatifs croit Jean-Maurice Bigras. «Il faut éduquer les gens à l’importance de préserver les arbres, affirme-t-il. On a besoin d’eux comme slackers. Si on ne fait pas attention, on va briser leurs écorces en plus de se faire bloquer des accès.» Les deux frères accordent une importance particulière à l’éducation des règles de base de ce sport.

Côté danger, le niveau est aussi élevé pour le slackline que pour n’importe quel autre sport croit Emmanuel Bigras. «Ça s’apprend comme le vélo, graduellement, donne-t-il comme exemple. Dans les deux sports, plus tu es téméraire, plus tu es en danger.» La meilleure façon de s’entrainer selon les deux frères, c’est d’aller observer les autres slackers et de se joindre à eux.

Québec Hebdo

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