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Deux pugilistes de Québec parmi les meilleures du pays

BOXE. Le rendez-vous est donné au club de boxe Le cogneur dans Limoilou. La noirceur est tombée, le quartier est calme. En sortant de l’ascenseur du centre Horizon, la lumière est vive. La voix d’un entraîneur se fait entendre. Quelques pas et plusieurs athlètes apparaissent en action. Deux rings trônent au milieu du gymnase. Marie-Jeanne Parent et Laura-Lou Fortin saluent la journaliste de L’Actuel.

Les filles ont toutes les deux une marque au visage, une ecchymose près de l’oeil. Un souvenir de leur combat contre la favorite dans leur catégorie respective. C’est qu’elles sont de retour des Championnats canadiens en Ontario. «C’est rare que ça arrive. Personnellement, j’ai payé pour les 12 dernières années. Je n’avais jamais eu d’œil au beurre noir», raconte Laura-Lou Fortin, membre du club Empire à Sainte-Foy et résidente de Shannon. Même situation pour l’Émiloise du Cogneur, Marie-Jeanne Parent. «C’est ma première marque», confirme-t-elle.

Laura-Lou Fortin en était à sa huitième participation au tournoi national –incluant trois médailles d’or chez les juniores et juvéniles–, mais il s’agit d’un retour après trois ans de pause. De son côté, Marie-Jeanne Parent, 19 ans, a vécu son baptême. Cette dernière a su à deux semaines des Canadiens qu’elle obtenait son laissez-passer à la suite d’une blessure de la championne québécoise. Un défi s’est imposé, celui de faire le poids. Une tâche pas nécessairement facile à moins de 14 jours de la pesée. «C’est une grosse partie du sport aussi parce que sinon, tu es disqualifié», ajoute Laura-Lou Fortin.

Pour toutes ces raisons, les deux athlètes ont vécu l’événement sportif comme une première. Elles se sont soutenues mutuellement. «C’était vraiment un rêve. Je ne m’en attendais pas. […] On a été secouées. Parce qu’au tirage au sort, on s’est trouvé à affronter les championnes en titre», expliquent-elles.

Les deux filles ont perdu leur premier combat contre les favorites et elles ont été éliminées du même coup. Dans le cas de Marie-Jeanne Parent, la défaite a eu en quelque sorte un goût amer, soit une décision partagée des juges. «C’est un accomplissement de m’être rendue là. Je suis toute jeune et j’ai failli aller dans la prochaine ronde», confie l’Émiloise.

Leurs débuts dans la boxe

Dans le cas des deux adeptes de la boxe, c’est grâce à la famille qu’elles ont enfilé leurs gants de boxe pour la première fois. «C’est l’inspiration de mon frère. Il a arrêté et moi, j’ai continué», raconte Marie-Jeanne Parent qui s’entraîne depuis six ans. Laura-Lou Fortin a découvert le sport par l’entremise de sa sœur il y a maintenant 13 ans. Toutefois, elle avoue en riant avoir fait de la danse auparavant. Le rêve ultime pour les deux pugilistes: faire partie de l’équipe nationale. Pour atteindre ce défi, les aspirantes doivent remporter le titre de championne canadienne dans leur catégorie. «C’est le rêve de n’importe quel sportif. Dans la boxe, c’est individuel et difficile. Quand tu réussis ça, c’est l’accomplissement. Tu peux participer aux compétitions à l’extérieur, les portes s’ouvrent sur les championnats du monde et les Jeux olympiques», mentionne Marie-Jeanne Parent.

Deux champions canadiens au Club Le Cogneur

Clovis Drolet de Beauport et de Vincent Thibault de Charlesbourg ont gagné la finale dans leur catégorie respective. Ils sont les nouveaux champions canadiens, admis au sein de l’équipe nationale. Les deux pugilistes sont membres du Club Le Cogneur, maintenant situé dans le Vieux-Limoilou.

Les tournois majeurs à venir

Mars: Championnat québécois Les gants dorés

Juin: Défi des champions

Juillet: Les gants dorés nationaux

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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