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William Caron déborde de confiance

ARTS MARTIAUX MIXTES. La date du 21 mai est bien encerclée sur le calendrier de William Caron. Il fera son entrée chez les professionnels en arts martiaux mixtes contre le Montréalais Louis Jourdain, qui en sera lui aussi à son baptême de feu.

Le fier natif de Shannon a commencé les arts martiaux mixtes dès l’âge de cinq ans en touchant à plusieurs disciplines, telles que le yoseikan budo, le jujitsu brésilien et le kickboxing.

À l’adolescence, il s’initie à deux reprises dans des galas assez louches : «Ce n’était pas organisé, ni annoncé, ni comptabilisé [à ta fiche]. C’était un peu dangereux, a-t-il avoué en riant. J’avais 16 ans, j’affrontais des gars de 23 ans et je l’emportais.»

Ses trois victoires chez les amateurs lui ont permis, à sa grande surprise, de faire le saut chez les pros. «Pour moi, ça n’a jamais été un objectif. Je n’en parlais jamais avec mes quatre entraîneurs. L’offre m’a carrément sauté en plein visage il y a quelques mois!»

À ce moment, il a appris que Louis Jourdain allait être dans l’autre coin la soirée du 21 mai au Centre sportif de Sainte-Foy. Jourdain a cumulé une fiche de 6-0-1 chez les amateurs, bon pour le premier rang au Canada.

«Il s’est souvent battu contre des débutants alors sa fiche ne m’impressionne pas. Ses combats sont disponibles sur Internet, il aime bien ça se faire voir. Je sais exactement ce qu’il va faire. Je suis prêt à tout», a dit celui qui s’attend à un combat debout.

Tel un fin stratège, Caron a caché ses récentes performances du web pour éviter que Jourdain ne mette la main dessus.

La veille des hostilités, ces deux poids légers devront atteindre la limite des 126 lbs. Avec l’aide de son préparateur physique, Caron devra donc réduire sa charpente de 8 à 10 lbs en passant par le processus de déshydratation.

Famille et amis dans les gradins, Jean-Michel dans sa tête

Au départ, sa mère était réticente à l’idée que fiston devienne un combattant professionnel, mais après trois nuits de sommeil, elle est revenue à la charge en proposant d’être la gérante. De son côté, le paternel ne le lâche pas d’une semelle.

«Il me brasse et il ne me donne pas de répit. Il vérifie si je mange bien et si je me couche tôt. Quand mes amis comme Yanick Turcotte et Raphaël Maheux (Remparts de Québec) viennent à la maison, il fait pareil avec eux. C’est tout un coach de vie.»

Les parents seront aux abords du ring avec les deux autres enfants du couple. Les Caron sont la famille d’accueil de quatre garçons, qui y seront également. Un ange veillera aussi sur William : Jean-Michel Lauzier, son meilleur ami décédé du cancer il y a maintenant 11 ans.

«Il adorait les arts martiaux. Il a pu en faire un peu avant de mourir. Cette épreuve m’a permis de grandir et d’être un homme plus mature.»

Québec Hebdo

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