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Championnat canadien de goalball: Les meilleurs athlètes non-voyants du pays attendus à Québec

GOALBALL. Il s’agit de l’un des seuls sports que les non-voyants peuvent pratiquer sans assistant, note l’athlète Simon Tremblay. Le joueur de centre de Val-Bélair représentera le Québec cette fin de semaine à l’occasion du championnat canadien de goalball présenté à Québec.

Simon Tremblay habite Val-Bélair. (Photo gracieuseté Sébastien Lavallée)

Onze équipes féminines et masculines sont attendues au Cégep de Sainte-Foy pour une première fois depuis les années 1980, note l’Association sportive des aveugles du Québec. Pour représenter la province, Simon Tremblay de Val-Bélair fera équipe avec quatre athlètes, dont son confrère de l’équipe nationale Bruno Haché et Josué Coudé, de Sainte-Foy.

Le goalball étant un sport de «réflexe», le défi sera de s’adapter au style de jeu des autres formations du pays qui comptent plus ou moins de joueurs de l’équipe nationale, prévoit M. Tremblay. Les athlètes chercheront à faire bondir un ballon dur au-dessus des adversaires, entre autres au moyen de rotations semblables au lancer du disque. Le silence est de mise pour permettre aux athlètes de juger de l’orientation du ballon et de le bloquer en se couchant au sol. «C’est très technique», résume Simon Tremblay, et il faut être prêt à encaisser quelques coups, puisque le ballon peut rebondir à une vitesse dépassant les 60 kilomètres.

«Libre»

Avant de perdre la vue dans un accident à l’âge de 20 ans, Simon Tremblay aimait la course. C’est encore le cas, «mais courir avec quelqu’un ce n’est pas pareil», illustre-t-il, pour en venir au fait qu’être non-voyant n’empêche pas de pratiquer un sport, mais qu’il faut la plupart du temps compter sur un assistant. «Pour ce qui est du goalball, bien, on n’en a pas: tu es libre! Moi, ça m’a beaucoup touché pour ça. Quand j’ai commencé, je me suis dit [voilà] un sport où je ne suis pas accroché à quelqu’un», raconte l’athlète, qui se dédie aujourd’hui à temps plein à sa discipline.

Dans la région de Québec, le bassin de joueurs demeure néanmoins limité, note le Bélairois, selon qui le goalball gagnerait à être plus connu des non-voyants. Difficile en revanche d’en vivre, «mais ça rapporte énormément sur le plan personnel», commente Simon Tremblay.

L’Association sportive des aveugles du Québec compte une soixantaine de membres, dont une dizaine de compétiteurs.

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Québec Hebdo

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