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Le long parcours de Blaise

Blaise St-Pierre, un résident de Lac-Saint-Charles, descend la rivière Saint-Maurice chaque année depuis 45 ans. Son sport : le canot long parcours. Pour ce canoteur de 69 ans, toutefois, le parcours a été plus long que quiconque.

En effet, son parcours a commencé en 1965, alors que son frère aîné l’incitait à aller voir la Classique internationale de canots de la Mauricie, qui part de La Tuque et qui se termine à Trois-Rivières, à l’île Saint-Quentin. C’est là que Blaise Saint-Pierre a eu la «piqûre», comme il le dit si bien.

Depuis, chaque année, pendant la fin de semaine de la fête du Travail, il agrippe ses pagaies et dévale le Saint-Maurice pendant trois jours dans cette discipline qu’on appelle «canot long parcours», d’autres fois «canot marathon».

Dès le départ, M. Saint-Pierre est impressionné : «C’est pas croyable comment c’est gros!», décrit-il en parlant de l’atmosphère et du nombre de spectateurs réunis pour encourager les canoteurs.

En équipe de deux, ils dévalent la rivière Saint-Maurice à une douzaine de kilomètres à l’heure, parmi les 66 autres participants, cette année. Les canoteurs pagaient à une vitesse de 70 coups à la minute, soit plus d’un coup à la seconde! Parmi les quelque 140 participants, Blaise Saint-Pierre est le vétéran. On l’appelle même le «Gordie Howe» du canot long parcours.

Depuis ses premiers coups de pagaies, bien des choses ont changé, en commençant par l`embarcation. Celle-ci s’est allégée grandement, et le canot est plus versant. Les motomarines sillonnent dorénavant la rivière, ajoutant aux vagues. Par contre, la légèreté du canot profite aux canoteurs quand vient le temps de faire du portage, comme au barrage de Grand-Mère.

Une embarcation du genre valait 250$ en 1965 et 10$ par pagaie. Maintenant il en coûte 5500$ pour l’embarcation et 350$ par pagaie!

Du Saint-Maurice à la Saint-Charles

L’homme aimerait bien que Québec ait sa compétition de canot long parcours. «Ce n’est pas comme la course du carnaval (sur le fleuve). Sur la Saint-Charles, les spectateurs nous verraient de près», rêvasse le canoteur. Toutefois, certains segments en aval de la rivière pourraient poser problème puisque le débit est peu important.
Blaise Saint-Pierre n’a jamais remporté la course de La Tuque, toutefois. Certains canoteurs de la Mauricie formaient des équipes avec des champions et le Lac-Saint-Charlois n’a pas eu cette chance. «J’étais de calibre pour terminer premier», se convainc l’homme qui songe maintenant à accrocher sa pagaie.

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