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Sébastien Sasseville, propulsé par la maladie

COURSE. En 2002, à l’âge de 22 ans, Sébastien Sasseville apprend qu’il est diagnostiqué de diabète de type 1, la forme la plus sévère de la maladie. Pour le meilleur et pour le pire, cela a changé sa vie. Il a complété six Ironman, monté le Mont Everest, fait le Canada et le désert du Sahara à la course.

Pour l’expliquer simplement, le diabète de type 1 fait en sorte que le pancréas cesse de fonctionner et que le corps arrête de produire de l’insuline. Dorénavant, pour vivre, les injections d’insuline sont indispensables.

En tournée médiatique pour le lancement de son livre Un pas à la fois : choisir l’obstacle qui nous fait grandir, Sasseville raconte son parcours depuis le début, dans les moindres détails.

«Ma vie a changé, c’était difficile, mais la réalité était que je n’avais pas le choix de m’en sortir. Quand la vie te donne une seule option, elle vient chercher le meilleur de toi-même.»

Au moment du diagnostic, il était plutôt inactif, pour ne pas dire sédentaire. Tranquillement, il se met à l’entraînement en salle et à la course à pied.

«J’étais mauvais, se rappelle-t-il en riant. Je courais à peine 250 mètres, je n’étais pas capable de plus. Je trouve ça important de le rappeler. Mes exploits peuvent sembler intimidants, j’en suis conscient, mais comme tout le monde, j’ai commencé quelque part.»

Aurait-il réalisé tout cela si ce n’était pas de la maladie? «C’est une excellente question. Je n’en ai aucune idée. J’ai toujours été ambitieux et rêveur, mais je n’avais pas toute la motivation. La maladie m’a donné la force de m’accrocher à un objectif.»

Une liste d’accomplissements

En 2008, il gravi le Mont Everest au terme d’une ascension de deux mois. D’une certaine façon, il a marqué l’histoire, devenant le troisième diabétique – et le premier canadien – à accomplir l’exploit.

Après cela, il s’inscrit à son premier Ironman, dont il en a rapidement la piqûre, pour en compléter cinq autres. Le plus difficile de cette épreuve, c’est de se présenter sur la ligne de départ, dit-il : «C’est une course contre soi-même. Nous voulons toujours bonifier notre préparation pour améliorer son temps.»

À l’automne 2012, il complète la course du Sahara, que le Time qualifie comme étant l’une des dix plus difficiles. Le défi est immense : parcourir250 kilomètres en cinq jours, dans le sable, quand le thermomètre oscille entre 40 et 45 degrés Celsius.

«Je voulais essayer quelque chose de nouveau, et cela a été un coup de foudre! Il y a eu des hauts et des bas, mais c’était une expérience magique. C’était difficile, puisque j’étais sous-alimenté», a dit celui qui traînait 15 000 calories dans son sac à dos. Au total, il en a dépensé 25 000.

En août 2014, il a relevé un autre défi d’envergure, en complétant le Canada à la course, une randonnée de 7 200 kilomètres, l’équivalent de 170 marathons, entre Terre-Neuve et Vancouver, sur une période de neuf mois.

«Pendant cela, j’ai livré 125 entrevues, mais je n’ai jamais parlé de course. La partie la moins importante, c’était moi. Le projet était construit autour du message: d’avoir un impact auprès des diabétiques, de leur prouver que tout était possible.»

Québec Hebdo

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