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La famille Therrien: cinq générations de passionnés

À une certaine époque, un groupe d’hommes se sont réunis régulièrement au Restaurant chez Léo à l’intersection de la rue de la Faune et de l’avenue Lapierre à Saint-Émile, dit-on. Certains s’y rendaient en traîneau à chiens et une passion commune alimentait leurs discussions: les courses. Aujourd’hui, peu de familles Émiloises pratiquent toujours ce sport, elles se comptent pratiquement sur les doigts de la main. Mais la ferveur semble toujours présente.

Face à la salle Bossanova sur l’avenue Lapierre résident les Therriens. Vendredi après-midi, comme de petites abeilles, Émilie et Marc-Antoine préparent le matériel pour le week-end. De nombreux membres de la famille Therrien participent à des courses presque chaque fin de semaine hivernale. «C’est une habitude, c’est plus qu’un sport, fait valoir Marc-Antoine. Ça nous réunit.» La passion s’est transmise à travers cinq générations. Raphaël est le plus jeune adepte au sein du clan.

Les cousins et cousines, Émilie, Marc-Antoine, Alexandra ainsi que la mère du jeune Raphaël, Marie-Hélène, ont grandi dans cet univers de courses. Ils ont joué avec les chiens, puis lorsqu’ils ont atteint un certain âge, ils ont commencé la course, d’abord avec un chien. «On aurait pu faire du ski, mais c’est la course», souligne simplement Émilie.

La différence, c’est que les skis n’ont pas besoin d’être nourris, entraînés et soignés! Par chance, les trois frères, représentants de la troisième génération, et pères de cette relève, Réjean, Richard et Michel, se sont entraidés pour cette tâche année après année. Ayant pu garder leurs coureurs poilus à Saint-Émile même, le travail a été facilité. Par contre aujourd’hui, les entraînements se font à Pont-Rouge comme plusieurs autres musher.

«Je suis fier de cette relève, mais le problème, c’est de garder les chiens à domicile», confie Richard Therrien. Les techniques de course ont évolué gonflant ainsi le nombre de bêtes nécessaires. Aujourd’hui, la famille possède 30 à 40 chiens, un portrait bien différent des débuts de son grand-père Ovila et de son père Philippe Therrien. «Au départ, il y a une quarantaine d’années, ils rassemblaient les chiens des voisins pour compléter une équipe», explique Richard.

En feuilletant un épais document rempli de découpures de journaux et de photos, l’amateur décrit son sport avec passion. Gagnant de nombreuses courses, un titre accroche l’œil de sa fille Marie-Hélène: Qui d’autre que Therrien. L’article écrit, il y a maintenant plusieurs années, révèle le règne du musher. L’imposant recueil de souvenirs contient même une lettre reçue dans les années 1970 de la part du ministre et député de Chauveau, Bernard Lachapelle.

Sur des photos d’époque de son père Philippe ou même son grand-père Ovila, les chiens sont différents, plus hauts de pattes. Les éleveurs ont opté par la suite pour des chiens plus petits, mais plus rapides. C’est ainsi que les courses ont pris de la vitesse. La constitution des traîneaux a également été modifiée. «C’est un sport dispendieux, mais c’est un beau sport, conclut-il. On est toujours en plein air. Les chiens, c’est comme nos amis.»

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L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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