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Les Boissonneault: un mur décoré de trophées

Jean Boissonneault est allé régulièrement avec son père Rolland au restaurant de Léo Cloutier à l’âge de quatre ou cinq ans. «Il y a 50 ans, chaque dimanche, il y avait des courses. Les départs s’effectuaient du restaurant chez Léo», se remémore l’homme originaire de Saint-Émile.

Les mushers, nombreux dans le secteur, ont parcouru le boulevard de la Colline vers Lac-Saint-Charles. Mais la course de chiens, avant d’être un sport, a été un moyen de transport. «Il y a 75 à 95 ans, on allait travailler avec les chiens, explique Jean Boissonneault. C’était un moyen de transport. Je n’étais pas né et mon père en avait.»

Ce dernier a commencé au début des années 1970. Sa première course majeure s’est déroulée au New Hampshire. La passion s’est transmise. Sa fille Audrey et son fils Maxim ont à leur tour participé à des compétitions, suivant ainsi les traces de leur père. «On est bien content que toute la famille fasse du traîneau. C’est encourageant de les voir», avoue avec un brin de fierté le père de famille. En 2006, Maxim Paquet Boissonneault a connu une saison record chez les Juniors en remportant la médaille d’or de l’International Sled Dog Racing association, un exploit jamais réalisé par un Québécois en 40 ans. À 12 ans, il s’agit d’un bel honneur après deux troisièmes positions en 2004 et 2005.

«J’ai toujours aimé les animaux. Je voyais Audrey, ma sœur. J’aime courir, la compétition contre les autres, avoir le contrôle des chiens», confie Maxim, maintenant âgé de 18 ans. Pendant 30 ans, la famille Boissonneault a gardé ses chiens à l’arrière de la maison située dans le village de Saint-Émile. À l’arrière, un champ s’étendait à perte de vue donc de l’espace disponible pour l’entraînement. «On avait de bons voisins et on faisait attention. On a été chanceux de les garder ici», note Jean Boissonneault. Aujourd’hui, la famille et les chiens sont déménagés à Pont-Rouge.

Les Boissonneault possèdent une trentaine de bêtes cette année. Certaines années, le nombre a atteint 80. Une véritable meute qui doit être nourrie 365 jours par année. «Il faut être passionné pour garder des chiens de traîneaux, c’est comparable à des chevaux, explique le coureur ayant décroché plusieurs titres. On ne peut pas manquer une seule journée.» L’entraînement débute en septembre sur de courtes distances à l’aide de traîneaux sur roues. Graduellement,les parcours deviennent plus longs plus que l’hiver s’installe. Et ce, quand la saison s’installe! Le manque de neige comme cette année cause des maux de tête aux musher. Blessures aux pattes, pistes glacées, etc. «On n’a pas eu un bon hiver, pas assez de neige, déplore-t-il. On est chanceux, par contre, dans la région de Québec. On est avantagé. Un de nos amis du New Hampshire est venu s’entraîner à Pont-Rouge cet hiver.»

Le réchauffement climatique n’inquiète pas trop Jean Boissonneault à court terme. Il est persuadé de pouvoir continuer à pratiquer son sport préféré plusieurs années encore. Le problème est récurrent et présent 20 ans auparavant.

Lire aussi: La famille Therrien: cinq générations de passionnés.

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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