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Les aides automatiques à la conduite sont-elles fiables à 100%?

Un homme conduit derrière une autre voiture.
Photo: iStock

L’American Automobile Association (AAA) a passé au crible trois logiciels d’assistance à la conduite de trois constructeurs différents (Hyundai, Subaru et Tesla) afin d’évaluer les risques d’accident dans des scénarios de la vie quotidienne, qu’il s’agisse de croiser un cycliste ou de rouler derrière une voiture plus lente. Même si les risques sont rares, ces nouvelles technologies n’empêchent pas systématiquement les collisions.

Les dispositifs d’aide à la conduite, le régulateur de vitesse ou les freinages d’urgence, sont censés simplifier la conduite, mais aussi, et surtout, la sécurité. Même si l’avancée technologique est remarquable, elle n’est pas à l’abri de défaillances, aux conséquences parfois graves. L’AAA a donc souhaité étudier les performances des solutions de conduite semi-autonome actuellement sur le marché, dans des cas bien concrets, qu’il s’agisse de croiser d’autres voitures ou d’éviter un cycliste qui traverse la voie.

Ces tests ont révélé que les véhicules équipés d’un système d’aide à la conduite active (correspondant au niveau 2, sur 5, de conduite autonome) n’ont pas toujours réussi à éviter systématiquement les collisions. Ainsi, dans le cas d’un cycliste traversant la voie de circulation du véhicule d’essai, un tiers des essais se sont terminés par un accident. En revanche, dans le cas d’un cycliste circulant dans la même direction sur la voie devant le véhicule d’essai, aucune collision n’est à déplorer. Il ressort aussi de ces tests qu’une collision frontale s’est produite, sur 15 essais, avec un véhicule venant en sens inverse sur la voie de circulation. Enfin, aucune collision n’a été signalée lorsqu’un véhicule roule plus lentement dans la même direction sur la voie de circulation.

Pour rappel, ces aides nécessitent la vigilance du conducteur, lequel doit pouvoir reprendre la main à n’importe quel moment si nécessaire. Ces résultats renforcent d’ailleurs les récentes prises de position de l’AAA, qui préconise en plus l’intégration de systèmes de surveillance directe du conducteur par caméra afin de pouvoir l’alerter en cas de déconcentration. Par conséquent, l’AAA exhorte les constructeurs automobiles à améliorer ce qui est actuellement disponible avant de se concentrer sur d’autres technologies à venir.

A noter que cette étude tombe au moment même où Mercedes-Benz lance son système de conduite automatisée Drive Pilot (sur la Classe S et l’EQS), le tout premier système de niveau 3 commercialisé au monde, une étape supplémentaire donc vers le tout autonome.

Parallèlement à ces tests, l’AAA a interrogé les automobilistes sur l’essor de la conduite autonome. Il en ressort que 85% d’entre eux ont peur ou ne sont pas rassurés par ce type de technologies, si elles aboutissent un jour. Ils seraient autant à ne pas se sentir à l’aise pour transporter leur famille et leurs enfants dans un véhicule entièrement automatisé.

Les tests se sont déroulés en circuit fermé. Les systèmes testés sont ceux de Hyundai (Highway Driving Assist), Subaru (EyeSight) et Tesla (Autopilot). L’enquête de consommation a quant à elle été menée par téléphone, du 13 au 16 janvier 2022, auprès de 1107 Américains âgés de 18 ans ou plus.

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