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La décoration des Fêtes gagne à être responsable

Le sapin de Noël artificiel s’avère une option plus polluante que le naturel, à moins de le garder de nombreuses années et de le parer de décos locales et réutilisables. Photo: Métro Média - François Cattapan

CÉLÉBRATIONS. Rien n’empêche de passer des Fêtes chaleureuses et mémorables sans tomber dans l’opulence des décorations de mauvais goût, ou plutôt, de mauvaise conception. Au contraire, pousser la conscience environnementale et sociale jusque dans le sapin, les guirlandes et autres accessoires festifs a ses avantages. Cela peut même devenir un défi à relever en famille, en plus de soulager la planète de déchets extrêmement polluants.

On retrouve dans Internet plusieurs tutoriels proposant diverses façons de confectionner en famille des décorations personnalisées. Photo iStock

Pour un Noël écologique et zéro déchet, l’organisme Écohabitation suggère «de délaisser les items jetables pour le sapin, la table et la déco de la maison. En plus de durer des années, les items en matières organiques et naturelles apportent un charme distinctif et personnalisé à un intérieur». Il suffit d’aller à la recherche de cocottes et branches de conifère dans la cour ou le boisé avoisinant. Seul ou avec les enfants, on peut ajouter couleurs et odeurs à notre petit projet de bricolage décoratif en y intégrant bâtons de cannelles, oranges séchées, canneberges et grains de pomme grenade.

Vos guirlandes lumineuses ne fonctionnent plus? Allez les porter à l’écocentre, et si vous voulez vous en procurer de nouvelles, optez pour celles avec ampoules DEL. Elles dureront vraiment plus longtemps et consommeront moins d’énergie. L’option novatrice des guirlandes autonomes à capteurs solaires peut aussi s’avérer intéressante. À la base, rappelle Notre-planète.info, «il importe d’acheter des décorations de qualité qui dureront et pourront être réutilisées pendant longtemps. N’hésitez pas à faire appel à votre créativité pour décorer autrement».

Chose certaine, pour des Fêtes minimalement responsables, insiste l’organisme Planète Zéro Déchet, «mieux vaut oublier les boules en polystyrène, les guirlandes en PVC et autres décorations en plastique». Pire encore, les modules gonflables en toile sont à proscrire totalement. Car, en plus de nécessiter beaucoup d’énergie, ils sont extrêmement dommageables autant à la fabrication et au transport, qu’à la disposition en fin de vie. Au lieu succomber à la tentation d’acheter un produit manufacturé à l’autre bout de la planète, le moment est idéal pour pratiquer l’achat local et encourager les artisans d’ici.

Devenus la norme, les guirlandes lumineuses à ampoules DEL sont beaucoup moins énergivores et occasionnent moins de risques de surchauffe. Photo Métro Média François Cattapan

Arbres artificiels vs naturels

Depuis belle lurette, la dualité entre le naturel et l’artificiel soulève les passions. À cet égard, la Fondation David Suzuki souligne que l’équipe de recherche Ellipsos a tranché la question. C’est le vrai sapin qui l’emporte sous l’angle du meilleur choix écologique. Selon l’étude scientifique, les arbres artificiels ont une empreinte de carbone trois fois plus lourde relative aux changements climatiques et à l’appauvrissement des ressources naturelles. Par contre, si vous gardez votre faux sapin plus de 10 ans, les effets néfastes s’atténuent. Ainsi, plus on le réutilise longtemps et mieux s’en porte la nature.

Bilan carbone mondial des Fêtes de fin d’année

  • Selon l’étude The Carbon Cost of Christmas, rien qu’en Angleterre, les 24, 25 et 26 décembre représentent 5,5% de l’empreinte carbone annuelle du pays. Durant ces seuls trois jours, déplacements, nourriture et cadeaux représenteraient un impact moyen d’environ 650kg de CO2 par personne.
  • Aux États-Unis, selon The Navigant Consulting, les guirlandes électriques lumineuses consommeraient durant les Fêtes l’équivalent en énergie pour éclairer 800 000 foyers pendant toute une année.
  • En France, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) estime que l’empreinte carbone d’un arbre de Noël naturel représente environ 3,5kg de CO2, contre 40kg de CO2 pour son cousin artificiel. De plus, ce dernier n’est ni recyclable, ni compostable et impossible à revaloriser.
  • Enfin, à Noël plus qu’à un autre moment de l’année, les poubelles se remplissent à vitesse grand V. En Allemagne, le gouvernement observe une hausse des déchets de 10 à 15%. La faute aux emballages à usage unique, aux papiers-cadeaux et aux décos jetables.
Les produits énergivores et éphémères, faits de matières non recyclables et provenant de l’autre bout du monde, ne cadrent pas avec le concept de Noël responsable. Mieux vaudrait les laisser sur les tablettes. Photo Métro Média François Cattapan

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