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La voie vers une parentalité plus positive (2e partie)

Il y a toujours un besoin derrière les comportements qui sont manifestés chez l’enfant. Photo: IStock

Après une première partie la semaine dernière, Mélanie Bilodeau, psychoéducatrice, poursuit sa liste de conseils pour instaurer l’approche de la parentalité positive avec nos enfants.

5- Enseigner plutôt que de punir

Être un parent c’est enseigner, expliquer les choses, les concepts et les idées à notre enfant. «La punition c’est un style parental autoritaire, où le parent prend toute la place et toutes les décisions. Ça ne fait pas partie de la parentalité positive. Ce qu’on veut c’est enseigner les choses à notre enfant. Ça ne veut pas dire de tout laisser passer, mais plutôt à lui faire comprendre qu’il a des choix à faire et l’amener à se responsabiliser.»

6- Remplir le réservoir affectif de notre enfant tous les jours

Le cerveau de nos enfants a besoin d’affection pour se développer, et notre enfant a besoin de temps partagé avec nous. «Si on n’est pas disponible pour notre enfant, il va trouver une façon de provoquer une connexion. Il va nous déranger pendant que l’on travaille, nous rappeler 50 fois à l’endormissement le soir, faire des mauvais coups. Il va trouver une façon de nous ramener vers lui. La meilleure façon d’éviter ça c’est de remplir son petit réservoir d’affection.»

Comment? De différentes façons: en le touchant, en lui disant que je l’aime, mais aussi en le regardant quand il s’adresse à nous ou veut nous montrer quelque chose. Selon la psychoéducatrice, 15 minutes de temps partagé avec notre enfant ou l’on est pleinement disponible va remplir son réservoir pour la journée.

Ajouter plus de plaisir, de jeux et d’humour dans le quotidien

«Il faut qu’on ait plus de plaisir en famille. Nous sommes dans un métro-boulot-dodo. Souvent les journées commencent vite, on déjeune on se prépare et tout le monde part et on n’a pas ri ensemble. Le soir ce sont les devoirs, le repas, les bains. On n’a pas tant de plaisir souvent dans nos vies.»

Elle suggère donc d’oser prendre des initiatives pour provoquer des moments drôles et amusants, avoir plus de spontanéité. Par exemple, faire un repas où chacun mange ce qu’il veut dans l’ordre qu’il le veut. Pourquoi pas un camping dans le salon ou dans le sous-sol? Bref, amener plus de folie, et un petit côté ludique dans le quotidien de temps à autre. Ces moments hors de l’ordinaire créent des souvenirs et des liens.

Essayer de calmer notre culpabilité de parent

«Ce n’est pas évident, pour les femmes surtout. Il faut prendre du recul et de demander: est-ce que j’ai donné le meilleur de moi-même aujourd’hui dans la mesure de ce que j’étais capable de donner?»

Pour terminer, elle conseille aux parents qui se déprécient souvent dans leur rôle de prendre une photo de tout ce qu’ils font dans la semaine.  «Et le soir, avant de te coucher, tu regardes l’ensemble de tes photos et tu vas te rendre compte que tu en fais vraiment beaucoup de choses au quotidien pour ta famille. On mise trop souvent sur ce qu’on aurait voulu faire et que l’on n’a pas fait. Il faut plutôt regarder ce que l’on a fait. Dans 100% des cas, les parents se rendent compte qu’ils sont beaucoup mieux qu’ils ne le croyaient.»

https://melaniebilodeau.com/

 

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