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Le couvre-feu, un traitement choc?

Photo: Métro Média

Dans la foulée du resserrement des mesures sanitaires, le gouvernement Legault instaure un couvre-feu entre 20h et 5h pour une période de quatre semaines, une mesure que l’on n’a pas vue au Québec depuis la Seconde guerre mondiale.

Devant le nombre de contaminations qui n’arrivent pas à diminuer, François Legault qualifie cette nouvelle consigne de « traitement choc », une appellation qui me laisse un peu perplexe pour diverses raisons.

D’abord sur l’applicabilité d’une telle règle. En effet, comment les policiers vont-ils pouvoir distinguer le travailleur qui revient de son travail à 22h du délinquant qui s’en va rejoindre des amis dans une résidence privée? Ensuite, qu’est-ce qui empêche un groupe d’amis de se donner rendez-vous à 19h45?

D’autre part, quelle raison pourrait avoir un citoyen de quitter sa résidence à 20h15 puisque tous les commerces seront fermés? En revanche, si quelqu’un veut aller promener son chien, il aura jusqu’à 20h pour le faire.

En réalité, dans les faits, je suis d’avis que le « traitement choc » visé par le premier ministre aura l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. À mon avis, il eût été préférable de durcir les directives déjà en place en octroyant davantage de contraventions aux délinquants, les policiers, selon certaines statistiques, étant beaucoup plus portés à donner des avertissements que des contraventions.

Enfin, des rues vides à compter de 20h sont-elles un véritable reflet de paix sociale? Ou si ce n’est qu’un leurre?

Henri Marineau, Québec

 

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