Soutenez

À Noël, achetez-vous de l’amour?

Photo: Métro Média

La période du temps des Fêtes, longtemps considérée comme un temps de repos, de réjouissances multiples et de regroupements avec une saveur très religieuse. Autres temps autres moeurs me direz-vous! Rien n’est plus vrai. Les temps changent et les habitudes suivent. La société évolue, mais au fond évolue-t-elle dans la bonne direction? Maintenant, je ne vous apprendrai rien en vous disant que le volet commercial gagne avantageusement sur toutes les habitudes du passé.

Mais comment ces changements peuvent-ils s’expliquer de nos jours? Qui en est responsable? Je vais tenter de vous fournir une explication, c’est-à-dire la mienne. Elle vaut ce qu’elle vaut, la vôtre est peut-être meilleure. La vérité absolue n’est pas une science infuse en moi.

La première cible est la facilité de manipuler les gens! Ceux-ci sont malléables au rythme de celui qui en possède le talent. Par exemple, prenez les grands orateurs qui peuvent soulever des foules, des peuples, voire même des nations entières pour de mauvaises raisons (Hitler) ou pour les bonnes (Churchill, le pape etc). Ces gens ont su, par leur talent, mettre une poignée dans le dos des gens (ce n’est pas au sens péjoratif ici) pour les maîtriser.

La deuxième cible, comme nous l’avons lue précédemment, la poignée dans le dos sera récupérée par la publicité, cette arme silencieuse mais redoutable, qui saura vous toucher, vous sensibiliser et surtout vous diriger. Rappelez-vous la déclaration de l’ancien président de CBS aux États-Unis: faire de la télévision c’est vendre des auditeurs à un produit. ( Dieu qu’il a raison! ). L’émission intéressante et captivante vous gardera en haleine et assis dans votre salon pour que vous puissiez regarder la prochaine publicité. Plus la cote d’écoute est élevée, plus les 30 secondes de publicité se vendront cher. C’est de cette manière que les réseaux font leurs profits.

La troisième cible, la publicité a inventé les sempiternelles fêtes commerciales. En voici des exemples: la fête des mères, la fête des pères, Pâques, l’Halloween, le black friday, le cyber monday, sans oublier la St-Valentin et les cadeaux obligatoires à donner à Noël. Mes amis, ces fêtes sont devenues commerciales. La conséquence est que votre poignée dans le dos vous oblige résolument à acheter des cadeaux à ceux que vous affectionnez. Du même coup, vous gagnerez des points bonis, des remises et les commerces vous offrent des cartes fidélité pour vous attacher à leur bannière respective. Constatez la cohue tous azimuts dans les centres commerciaux, ils ouvriront chaque soir de décembre jusqu’à Noël. Tiens donc! Vive le dirigisme et par ici le bétail!

Dites-moi que vous n’achetez pas de cadeaux à ceux que vous aimez!!! Si vous me dites « oui » je ne vous croirai pas du tout. La publicité vous l’a savamment incrusté par fragments, constatez le résultat maintenant. Le véritable sens des fêtes est-il oublié au détriment de la raison commerciale et de la poignée dans le dos? Bonne réflexion!

Sans contredit, le plus beau et le plus tangible cadeau est gratuit: votre amour et votre temps. Votre amour ne se transformera pas en déchets dans quelque temps.

 

Michel Beaumont, Québec

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.