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Une victoire juridique historique

La victoire juridique des parents francophones de la Colombie Britannique dans la cause sur l’éducation en français marquera certes les annales de la francophonie en milieu minoritaire. En effet, la Cour suprême du pays vient de confirmer qu’un fondement constitutionnel existe vraiment pour les écoles francophones, et qu’un gouvernement provincial ne peut pas se soustraire à cette réalité.

En plus de devoir verser 7,1 millions $ au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF), les juges forcent aussi la province à faciliter la construction de plusieurs écoles dites homogènes, c’est-à-dire complètement francophones, en vertu d’un droit pour la minorité à une expérience éducative équivalente à celle de la majorité anglophone. Cette décision historique constitue un rétablissement de l’inégalité de pouvoir qui persiste depuis trop longtemps entre le CSF et le gouvernement provincial.

À mon avis, ce jugement aura des répercussions partout au Canada, imposant la même responsabilité à tous les gouvernements provinciaux et territoriaux grâce à la détermination du conseil scolaire et des parents francophones de la province de l’Ouest qui ont présenté cette affaire devant les tribunaux en 2010. Mais, par-dessus tout, il faut voir dans cette décision la survie de la francophonie au Canada.

Enfin, ce jugement confirme très clairement que les jeunes, dans les écoles francophones en milieu minoritaire, ont droit à une éducation équivalente à celle de la majorité, et que l’égalité des langues officielles au Canada existe réellement non seulement dans les mots mais aussi dans les faits.

 

Henri Marineau, Québec

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