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Des classes régulières?

Au cours des dernières années, l’affluence des programmes particuliers, qui attirent les meilleurs élèves, a eu comme conséquence directe d’augmenter le nombre d’élèves en difficulté dans les classes dites « régulières » du réseau public. C’est ainsi que, dans plus de 200 classes régulières d’écoles publiques québécoises, au moins un élève sur deux est en difficulté et a besoin de mesures d’aide particulières pour réussir.

Trouble du spectre de l’autisme, trouble de comportement, trouble du langage, troubles d’apprentissage… les défis sont nombreux mais les ressources humaines d’appui aux enseignants ne sont pas au rendez-vous si bien que des répercussions négatives s’ensuivent eu égard à la qualité de l’enseignement, les enseignants devant mettre plus de temps à leurs nombreux élèves en difficulté au détriment des élèves réguliers.

Aux yeux de la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini, qui négocie présentement le renouvellement des conventions collectives avec le gouvernement Legault, la lourdeur des groupes et la composition des classes régulières est un « enjeu fondamental ».

Or, dans le contexte actuel, un manque d’encadrement expose les écoles à un fort roulement de personnel si l’accompagnement n’est pas adéquat. Selon certaines recherches, les enseignants qui se retrouvent avec plus de 25 % d’élèves en difficulté sont plus à risque de quitter à la fin de l’année scolaire.

À mon avis, considérant que le nombre d’élèves en difficulté a augmenté de façon « exponentielle » au cours des dernières années, le gouvernement n’a guère d’autre choix que d’investir dans les ressources humaines spécialisées nécessaires à permettre un climat propice au rythme d’apprentissage de « chacun » des élèves inscrit dans le groupe auquel il fait partie.

 

Henri Marineau, Québec       

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