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La liberté de dire des propos qui choquent

Si certains sont outrés du tweet de la présidente de la FFQ Gabrielle Bouchard, ce sont les propos du ministre Jean Boulet qui devraient susciter le plus d’indignation.

Alors que Mme Bouchard a exprimé, comme elle en a l’habitude, un tweet proposant avec ironie d’interdire les relations hétérosexuelles, le ministre a affirmé qu’elle avait dépassé les «limites acceptables de la liberté d’expression». Il a ajouté que le financement de l’organisme pourrait être révisé, ce qui remet en cause l’existence même de la FFQ.

La liberté d’expression est un droit fondamental. On pourrait dire, pour parler le langage de la CAQ, une «valeur québécoise».

S’il existe bien des raisons de limiter la liberté d’expression, elles sont bien définies dans la loi. Un des rares motif existant est la protection d’un autre droit.

Par exemple, on peut interdire la publication d’un journal fomentant la haine antisémite, comme c’est arrivé à Toronto il y a quelques semaines.

Hors, dans le cas présent, Bouchard ne brime les droits de personne. Ses propos dérangent, certes, mais sont tout sauf haineux.

La Cour suprême a déjà statué que «l’expression qui requiert protection est précisément celle qui dérange et indispose, choque ou dégoûte».

Jean Boulet est-il au courant?

M’est d’avis qu’on devrait lui passer un bon test des valeurs.

 

François G Couillard, Québec

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