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L’humour sans frontière

Question de se remettre dans le contexte de la saga engendrée entre l’humoriste Mike Ward et Jérémy Gabriel, voici un extrait du monologue à l’origine de la controverse durant la période de 2010 à 2013 : « Au début yé arrivé, tout le monde l’insultait, j’étais le seul à le défendre. […] Sauf que là, cinq ans plus tard, yé pas encore mort! Il meurt pas le p’tit tabarnak. […] Je suis allé voir sur Internet pour voir c’est quoi sa maladie. Sais-tu c’est quoi qu’il a? Yé laitte, esti! »

Eh bien, qu’à cela ne tienne, Mike Ward vient de recevoir quatre trophées au Gala des Olivier dont les prestigieux Olivier de l’année et celui du Meilleur spectacle. J’avoue être abasourdi devant un « couronnement » aussi incongru d’un humoriste qui place en étendard la sacrosainte liberté d’expression pour se permettre de dilapider en spectacle des paroles blessantes et injurieuses envers une personne handicapée.

Mais où s’en va l’humour si l’humoriste peut attaquer sans coup férir n’importe quel individu dans ce qu’il a de plus profond, à savoir sa dignité humaine, au nom de la liberté d’expression? Où s’en va cet humour sans frontière qui fait littéralement fi du respect humain fondamental?

En humour comme dans toute forme d’expression culturelle et artistique, la liberté des uns cesse là où elle cause préjudice à la liberté des autres et porte atteinte à leurs droits fondamentaux, notamment le respect et la sauvegarde de leur dignité.

 

Henri Marineau, Québec

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