Soutenez

Des corps qui sont là pour exister…

Depuis le début de sa carrière en tant qu’auteur-compositrice-interprète, Safia Nolin ne laisse personne indifférent, autant par sa façon de se vêtir que par sa chevelure en broussaille. Dans mon esprit, il m’apparaît clair que l’artiste désire être acceptée telle qu’elle est, sans jugement ni tabou.

Or, au sujet de son dernier vidéoclip, Lesbian Break-up Song, Safia Nolin lance candidement cette réflexion : « Eh oui, je suis toute nue dans mon clip. On voit mes seins, mes fesses, mon pubis, mon poil. On voit les seins, les fesses, le pubis et le poil d’autres femmes. On voit des corps humains. Ce ne sont pas des corps qui sont là pour être jugés, ou pour être désirables. Ce sont des corps qui sont là pour exister, c’est tout ».

Des « corps qui sont là pour exister », et non pour être « jugés ou pour être désirables ». Tel est le message de Safia Nolin. Exposer la nudité d’un corps « hors norme » sans autre intention que de promouvoir la diversité corporelle dans toute sa candeur, voire dans toute sa beauté, et de faire tomber les tabous.

Enfin, je retiens le commentaire de la photographe Julie Artacho : « C’est comme un “Fuck You” à la société hétéronormative, dans laquelle une femme doit être belle, mais pas trop, montrer son corps mais pas trop de peau non plus. On peut-tu exister sans devoir plaire et être désirable? »

Henri Marineau, Québec

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.