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Retrait du crucifix de l’Assemblée nationale

Au tournant des années 1980, le sculpteur Romuald Dion est agacé par le Jésus de plâtre qui trône au-dessus du fauteuil du président de l’Assemblée nationale. L’objet sacré installé en 1936 fait bas de gamme aux yeux de l’artiste. Le 4 mars 1982, il propose à René Lévesque un crucifix de son cru. « Monsieur le Premier Ministre, je sculpte moi-même des crucifix qui n’ont pas l’allure “made in Hong Kong ou Taiwan” [comme celui accroché sous Maurice Duplessis] et je vous offre aujourd’hui, gratuitement, l’un des miens. »

Trente-sept ans plus tard, soit le 9 juillet 2019, le crucifix immatriculé BA19C9 a été retiré délicatement dans l’anonymat par un employé muni de gants blancs, emporté par les « impératifs » de la loi sur la laïcité de l’État québécois.

Une page d’histoire s’est tournée, le crucifix du Salon bleu qui ornait le mur au-dessus du fauteuil du président depuis 1982 n’est plus. Tout un pan du patrimoine québécois a été évincé du salon des élus. Son retrait laissera un grand vide dans le cœur de tous ceux qui croient encore qu’il avait sa place en tant que symbole patrimonial de toute une génération de Québécois!

Henri Marineau, Québec

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