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La charrue devant les bœufs

C’était à prévoir, neuf mois après le retour du cours obligatoire d’éducation à la sexualité dans les écoles primaires et secondaires du Québec, c’est l’impasse. C’est du moins le constat que dresse la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée Scalabrini, qui dénonce l’insuffisance des ressources financières pour embaucher des intervenants externes, précisant que ses membres ne se sentent pas «à l’aise» d’enseigner cette matière, car ils craignent, entre autres, d’être incapables de répondre aux questions parfois pointues des élèves

Au départ, les enseignants ne devaient pas être forcés à donner le cours ; d’autres intervenants, comme des travailleurs sociaux, pouvaient aussi le dispenser. Il appartenait aux écoles de déterminer le moment et la manière pour offrir ces cours. Or, sur le terrain, c’est une tout autre histoire, selon Mme Scalabrini. Les écoles ont très peu de latitude, la grille-matières du régime pédagogique étant déjà suffisamment remplie, et, de surcroît, il n’y a pas d’argent pour embaucher des intervenants externes.

Pour tout dire, le cours d’éducation à la sexualité, quoique, véhiculant des objectifs louables dans la foulée du mouvement #moiaussi, ait démarré avec de bonnes intentions, les promesses de ressources humaines compétentes n’ont pas suivi… Autrement dit, la charrue a été placée devant les bœufs!

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