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#moiaussi est-il allé trop loin?

Voici un extrait de la lettre publiée dans Le Monde et signée par une centaine de femmes, dont Catherine Deneuve:

Tribune libre.

(Illustration TC Media – Archives)

«Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste… Le jeu de la séduction est un tango : tu t’avances, tu t’essayes, tu fais une approche, parfois subtile, parfois moins, parfois ça marche, parfois pas. Faut-il clouer au pilori tous les gars qui ont embrassé une fille, mis leur bras autour de leur épaule, frôlé une cuisse, pour se rendre compte après que le sentiment, que l’attraction n’était pas réciproque ? Si oui, je devrais poursuivre pas mal de gars en justice…»

En lisant ce passage, force est de constater que, nonobstant une légitime et nécessaire prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, où certains hommes abusent de leur pouvoir, la campagne #moiaussi a pris une ampleur telle qu’elle met en exergue «un féminisme qui perçoit tous les hommes comme des agresseurs potentiels».

De mon temps, les hommes «faisaient la cour» aux dames. Aujourd’hui, ils «draguent» les femmes. De mon temps, les dames étaient flattées qu’un homme leur fasse la cour. Aujourd’hui, la drague est perçue comme une forme d’agression… Face à ce constat, est-il possible que nous ayons perdu en route les subtils méandres de la séduction?

Henri Marineau, Québec

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