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Hydro-Québec: comment se réjouir de vendre à perte?

Il existe une règle d’or dans le commerce, c’est de vendre plus cher que son coût. Par contre, dans un contexte inflationniste, on doit considérer la valeur actuelle des produits qu’on a à vendre et non leur coût historique.

Tribune libre.

(Illustration TC Media – Archives)

Hydro-Québec se vante d’avoir conclu un contrat lui permettant de vendre pendant les 20 prochaines années  à prix moindre que le coût de production de son nouveau barrage de La Romaine.

Qui donc va négocier son loyer en considérant le coût original de l’immeuble par son propriétaire, ou pire celui de son parc immobilier? Un propriétaire va construire un nouvel immeuble et fixer son prix en bas de son coût parce que le coût des immeubles en main est plus bas? Ce serait ridicule. Lorsqu’on achète des actions à la bourse, sont-elles évaluées avec le coût aux livres ou par la valeur actuelle en fonction de ce qu’elles peuvent procurer comme revenus?

Le ministre de l’Énergie, Pierre Moreau, expliquait à RDI, comment il était merveilleux de vendre notre électricité 3 fois moins cher que le coût de nos nouveaux barrages. Tout sourire, il expliquait que le coût de production à La Romaine est de 6,3 cents du kilowatt, mais grâce aux anciens barrages, le coût moyen pour Hydro-Québec est de 2,1 cent.

Comme argument, il disait que de reconstruire nos vieux barrages coûterait beaucoup plus cher aujourd’hui. Donc pourquoi faire profiter les Québécois de ces actifs qui ont pris de la valeur quand on peut en faire profiter les Américains? Pendant ce temps on va endetter les Québécois pour construire des barrages dont l’énergie sera vendue à perte.

Au lieu de se péter les bretelles qu’on va faire entrer des milliards au Québec en vendant à perte, on n’a jamais pensé à renoncer à construire des barrages dont la seule rentabilité va résider dans la dilution de nos anciens investissements? Notre gouvernement continue dans ses incohérences économiques alors qu’il se réjouissait récemment d’avoir donné 50% des actions de la Cséries de Bombardier à une multinationale étrangère.

Jeannot Vachon, Québec

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