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Davie, quel est le problème?

La saga qui oppose le Chantier maritime Davie de Lévis au gouvernement fédéral revêt, à mon sens, toutes les caractéristiques d’une guerre de clocher entre Québec et Ottawa, une situation à laquelle plusieurs entreprises québécoises ont déjà goûté par le passé.

Tribune libre.

(Illustration TC Media – Archives)

Or, Michael Byers, un professeur de l’Université de la Colombie-Britannique qui dirige une chaire de recherche en politique et en droit international, a publié récemment une étude dans laquelle il pourfend la Stratégie nationale de construction navale, l’accusant, entre autres, de dépassements de coûts importants et de délais qui ne cessent de s’allonger. Bref, selon le professeur, la stratégie a besoin d’un remède de cheval.

Par ailleurs, presque la totalité des sénateurs québécois réclame que le gouvernement Trudeau octroie de nouveaux contrats à Davie le plus rapidement possible alléguant qu’ils désirent de la sorte éviter «l’effondrement inutile d’une grappe industrielle» au Québec.

Le chantier de Lévis a déjà converti un porte-conteneurs en navire de ravitaillement, un projet inédit qui a permis de réaliser l’Asterix en deux ans au coût de 659 millions $. Un deuxième navire, l’Obelix, pourrait être réalisé selon les mêmes paramètres, ce qui voudrait dire une livraison en 2020 tout en évitant la mise à pieds de quelque 800 employés.

En réalité, M. Trudeau, quel est le problème? Avez-vous oublié qu’en plus d’être « canadian », vous êtes aussi Québécois?

Henri Marineau

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