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Tribune libre: Une étoile dans la pénombre autochtone

OPINION. Les histoires atroces au sujet de la maltraitance des autochtones ne cessent de ressurgir dans les médias. Or, parmi celles-ci, il en est une qui apporte une dose de fraîcheur sur un paysage désolant, à savoir celle de Maïté Labrecque-Saganash. Comme 150 000 petits autochtones à travers le pays, le père, les oncles et les tantes de Maïtée ont été arrachés à leurs parents et placés dans des pensionnats, dont la mission avouée était de « tuer l’Indien au cœur de l’enfant ».

La jeune Maïté a goûté à cet acharnement dès ses débuts à l’école primaire, un harcèlement qui l’a conduite à une tentative de suicide il y a un an et demi. Or, aujourd’hui, elle attribue sa guérison au fait d’assumer désormais son identité autochtone, un processus de « décolonisation de l’âme » amorcé pendant son hospitalisation après sa tentative de suicide.

Pour la première fois, d’aussi loin qu’elle se souvienne, Maïtée Labrecque-Saganash se trouve belle, et peut dire qu’elle est heureuse. Ses grands yeux bruns s’emplissent de larmes et sa voix tremble sous le coup de l’émotion. « Ça peut-tu être ça, la vie, ou je suis en train de rêver ? Ce n’est tellement pas une habitude pour nous, autochtones, de nous sentir bien. »

Ce bonheur chèrement acquis, elle a envie que toutes ses sœurs des Premières Nations y goûtent et qu’elles réalisent que tout est possible. « Je veux donner une voix aux filles de Kuujjuaq, de Timiskaming, de Waswanipi. Je suis tannée de les voir malheureuses, tannée qu’on ne les traite pas en êtres humains. »…Maïté Labrecque-Saganash, une étoile dans la pénombre autochtone!

Henri Marineau, Québec

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