Soutenez

Tribune libre: L’arrêt Jordan au banc des accusés

OPINION. La scène judiciaire n’en finit plus de nous présenter des scénarios invraisemblables en relation avec l’arrêt Jordan qui limite les délais écoulés entre l’arrestation d’un présumé coupable et son procès à 30 mois en Cour supérieure, le dernier en liste ayant trait au présumé assassin de sa femme en 2012, soit 56 mois après son arrestation. Un précédent en ce sens que c’est la première fois qu’un arrêt des procédures est obtenu pour un motif de meurtre.

Bien que conscient que l’arrêt Jordan vienne tenter de pallier les délais inacceptables dans les procédures relatives au procès d’un présumé coupable, un objectif louable en soi, il appert que l’appareil judiciaire ne suive pas le rythme eu égard à la nomination de juges et que les délais fixés par l’arrêt Jordan ne puissent être respectés.

Depuis plusieurs mois, le Barreau du Québec affirme multiplier les démarches auprès de la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, pour qu’elle nomme rapidement des juges à la Cour supérieure, quatre postes vacants depuis plusieurs mois devant être comblés ainsi que huit autres devant être créés selon la Loi sur les juges.

De deux choses l’une, ou le délai imposé par l’arrêt Jordan est prolongé, ou le ministère fédéral de la Justice procède à la nomination des nouveaux juges dans les meilleurs délais, à défaut de quoi l’arrêt Jordan risque de se retrouver continuellement au « banc des accusés »!

Henri Marineau, Québec

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.