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Tribune libre: Chacun son métier et…

OPINION. S’il est un sujet qui rend les intervenants mal à l’aise auprès des élèves, c’est bien l’éducation à la sexualité. Et pour cause d’autant plus que le milieu familial aborde ce sujet avec des approches et des contenus différents, ou ne l’aborde tout simplement pas. Le résultat? Les intervenants responsables de l’éducation sexuelle marchent carrément sur des œufs, continuellement aux prises avec ces différences de connaissances sur le sujet.

Et, pour ajouter à ces difficultés, il n’existe aucun « cours » sur l’éducation sexuelle dans le cursus de l’élève, les apprentissages étant saupoudrés tout au cours de l’année scolaire dans les matières obligatoires, telles les mathématiques, le français ou la biologie. Une démarche échevelée, dénuée de toute forme de continuum où la rétention des notions enseignées devient difficilement accessible.

Afin de pallier ces carences, le ministère de l’Éducation a instauré en 2015 un projet-pilote de deux ans dans une quinzaine d’établissements où des enseignants, appuyés par des infirmières ou des sexologues, donnent 5 heures par année d’éducation à la sexualité au primaire et 15 heures au secondaire, un projet qui semble donner d’assez bons résultats, aux dires des intervenants.

À mes yeux, on ne peut pas demander à un enseignant formé pour enseigner quelque matière que ce soit de se transformer en spécialiste de l’éducation sexuelle, des personnes compétentes étant déjà formées en la matière. En termes clairs, chacun son métier et…les élèves en ressortiront mieux informés sur un sujet aussi délicat.

Henri Marineau, Québec

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