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L’humour au second degré

À plusieurs occasions au cours de leur critique du dernier spectacle de l’humoriste Guy Nantel intitulé Nos droits et libertés, les auteurs font appel à l’humour « au second degré » sans lequel, allèguent ces derniers, Nantel ne passerait pas le test de l’humour satirique, voire sarcastique.

Tribune libre (Photo TC Media – Archives)

Ainsi en est-il du passage du billet de Josianne Desloges dans le Soleil : « On devine et on espère que l’exposé où il conclut que « par essence l’homme est un donneur universel et la femme, un récipient inerte » est livré au deuxième degré ».

Mais au fait, en quoi consiste cet humour au second degré? Après une petite recherche sur Internet, la plupart des définitions tournent autour d’un humour qui fait réfléchir et qui fait rire. Pourtant, dans son passage sur l’agression sexuelle d’Alice Paquet, force est de constater que la principale intéressée s’est sentie attaquée par les propos crus de Nantel…une réaction que je qualifierais de « normale ».

En somme, l’humoriste peut-il se permettre d’utiliser des événements aussi traumatisants que la mésaventure vécue par Alice Paquet sous le couvert d’un humour au second degré? À cet effet, je retiens la réaction de l’humoriste Fred Dubé sur sa page Facebook : « En humour, le deuxième degré a le dos large. Souvent, on se cache derrière lui, mais sans identifier c’est quoi le message de ce fameux second degré. Bref le deuxième degré est comme Dieu; même si on ne le voit pas, faut y croire ».

Henri Marineau

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