Appréhensions à l’égard du cube réfléchissant

J’écris à la suite de la lecture de L’Appel du 19 mai (Un cube réfléchissant près du fleuve, page 5). J’apprécie l’idée d’art public tout le long de notre promenade Samuel-De-Champlain, ça égaie, ça surprend et c’est souvent très beau. Cependant, pour l’idée relatée dans l’article, j’aimerais signifier ma réticence (suite à l’expérience que j’expliquerai ensuite) et j’apprécierais faire connaître mon expérience à l’artiste.

Nous avons débuté les rénovations de notre salle de bain, nous avons entre autre enlevé le grand miroir (5’ x 4’) et nous l’avons installé temporairement dehors sur notre chaise-double et berçante, près de notre petit bassin d’eau, en attendant de pouvoir l’installer de façon permanente. Nous cherchions à faire refléter le soleil dans le bassin afin d’augmenter la quantité de lumière qu’il recevra, permettant ainsi aux nénuphars de pouvoir fleurir (ceux-ci ayant leur exigence de luminosité pour fleurir).

Cette idée, ça fait des années que j’y pensais. Cependant, très peu de temps après, nous avons eu la surprise de trouver un oiseau mort sur notre chaise, parce qu’il s’est assommé. Le miroir étant légèrement incliné, il reflétait une partie des arbres et du ciel.

Par conséquent, en voyant le cube proposé dans l’article, je me suis passé la réflexion qu’il était tellement lumineux, reflétant et particulièrement plus immense que mon miroir. De plus, installé dans un grand espace ou justement le ciel qui s’y reflétera le rend pratiquement indissociable de l’environnement,  j’anticipe vraiment le résultat de cette belle illusion pour les oiseaux. Peut-être l’artiste a déjà pensé et prévu cet inconvénient ou peut-être pas?

J’apprécierais donc qu’on fasse suivre mon inquiétude à l’artiste, afin qu’il en prenne connaissance et qu’il fasse pour le mieux en connaissance de cause.

Lyne Ouimet, Québec