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Réforme du mode de scrutin et parité

Les dernières discussions entourant l’importance de la parité dans la réforme du mode de scrutin m’ont engagé dans la voie de l’optimisme prudent. On ressent un certain consensus, ou plutôt une réelle volonté, d’intégrer les femmes en bonne et due forme dans la politique québécoise.

Nous n’en sommes qu’à l’ébauche de cette potentielle réforme, mais il est rafraîchissant de voir que le principe de parité pourrait être dûment respecté dans ses mécanismes internes. Selon moi, il est souhaitable de proposer des actions concrètes pour que les femmes puissent gouverner à part égale notre province. Pas parce qu’elles sont naturellement de «meilleures» politiciennes, mais bien parce qu’elles font de la politique différemment.

Voyez ce qui s’est produit il y a quelques semaines en Nouvelle-Zélande suite au massacre à Christchurch. Avez-vous remarqué les actions de la Première Ministre Jacinda Ardern suite à cette tragédie? Son humanité, sa compassion et son empressement à modifier la législation sur les armes à feu parlent d’eux-mêmes. Certains cyniques parleront d’un simple calcul politique; il demeure que c’est ce mélange d’humilité et de détermination qui fait défaut à beaucoup d’acteurs à l’échelle internationale. Rappelez-vous aussi de la politique d’immigration de la chancelière allemande Angela Merkel pour gérer l’afflux de réfugiés issus des zones de guerre en 2015. Loin d’être parfait, mais une authentique réflexion humaniste derrière.

L’égalité de représentation des femmes et des hommes devrait devenir une norme pour le grand bénéfice de tous. Je suis ravi des progrès relatifs au taux de femmes élues à l’Assemblée nationale, mais je crains que l’on n’assiste qu’à une certaine «tendance» de relations publiques de la part de certains partis politiques.

En ce sens, je soutiens les propositions formulées dans le texte de Mme Thérèse Mailloux Présidente du CA du Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD), jeudi dernier. Elle y discute d’alternance femmes-hommes dans les listes électorales, de taux de présence accrus pour les femmes et d’un mandat du Directeur général des élections pour exiger la conformité de ces règles lors de nos futurs exercices démocratiques.

La réforme du mode de scrutin est l’occasion de modifier nos pratiques actuelles pour inclure davantage l’apport que les femmes peuvent avoir en politique au Québec. La discussion est entamée et les idées circulent: il ne reste plus qu’à prendre exemple sur les autres et s’engager dans la voie de l’action.

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