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Cours d’éducation à la sexualité : ingérence indue du diocèse de Montréal

Tout a commencé lorsque le diocèse de Montréal a envoyé aux médias une invitation au lancement d’un manuel visant à soustraire les élèves des cours d’éducation à la sexualité qui sera offert à tous les élèves du primaire et du secondaire du Québec à compter de septembre 2019. Une initiative que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, s’est vite empressé de condamner en affirmant qu’il s’agit d’une matière « essentielle au bon développement de l’enfant ».

Toutefois, depuis lors, le diocèse a pris ses distances de l’initiative dans un message diffusé sur Twitter, invoquant que le manuel a été rédigé par l’abbé Robert J. Gendreau, directeur au service de pastorale liturgique de l’archevêché de Montréal, et par le Dr Raouf Ayas. Aux dires de Sonia Éthier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), l’archevêché « n’avait guère le choix, car une église qui porte un aussi lourd bilan en termes d’agressions sexuelles est très mal placée pour faire la leçon en matière d’éducation sexuelle à qui que ce soit ».

C’est maintenant reconnu dans la société québécoise : la laïcité de l’État fait en sorte que l’Église se dissocie des affaires de l’État. L’ingérence indue du diocèse de Montréal dans un cours offert par le ministère de l’Éducation du Québec entre en nette contradiction avec la séparation des pouvoirs de l’Église et de l’État… Et c’est tout à fait bénéfique qu’il en soit ainsi pour le plus grand bien de notre système d’éducation.

Henri Marineau, Québec

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